Bernard Lions : « Quand vous vous retrouvez avec un effectif, où sur 20 joueurs, vous en avez 14 qui font le Ramadan… C’est extrêmement difficile de pouvoir enchainer »

    Sur ARL, le journaliste L’Equipe Bernard Lions, a tenté d’expliquer la mauvaise passe des Verts, avant d’affronter les Girondins de Bordeaux mercredi. Cela commence par le contexte général du club.

    « On fête les un an jour pour jour de la remise en vente officielle de l’AS Saint-Etienne, sans que rien ne se soit passé. Entretemps, les Girondins de Bordeaux ont été vendus en l’espace de trois mois… C’est cette épée de Damoclès qui est suspendue sur la tête du club, les salariés et les joueurs. Ça plombe l’ambiance, ça crispe un peu aussi les supporters stéphanois qui en ont soupé de cette gouvernance un peu ubuesque. Il y a effectivement le problème contractuel car une grande majorité de l’effectif, presque l’intégralité des cadres, se retrouve en fin de contrat en juin, y compris Pascal Dupraz. Alors, sur cette gestion des contrats, je ne pense pas que ce soit forcément un inconvénient pour le club, parce que les joueurs aussi vont courir et vont jouer pour leur contrat. Ils vont tous se retrouver ay chômage au 1er juillet, et ils ont tout intérêt à bien finir la saison, à laisser un club mythique comme l’AS Saint-Etienne en première division, pour essayer de retrouver un club derrière. Après, cette histoire de non-vente plombe l’ambiance autour du club ».

    Le journaliste met également en avant le fait que le Ramadan aurait une incidence sur le physique des joueurs.

    « Cette équipe s’est cru trop vite arrivée, un peu trop vite sauvée, alors qu’en fait ils étaient arrivés à recoller avec la zone de non-relégation. Ils étaient toujours barragistes mais en termes de points, ils avaient fait un grand bond en avant puisqu’ils tournaient à une moyenne de deux points par match. Ils ont ouvert le score face à Marseille et Lorient, et cela résume la déconcentration de cette équipe. Il y a une donnée qui est très importante et on n’en parle pas assez souvent, c’est que le match face à Marseille a coïncidé avec le début du Ramadan. Quand vous vous retrouvez avec un effectif, où sur 20 joueurs, vous en avez 14 qui font le Ramadan… C’est extrêmement difficile de pouvoir enchainer les matches de première division quand tu fais le Ramadan. Il y a eu des coups de barre d’un point de vue physique des stéphanois en seconde période, et ceci pourrait expliquer cela ».

    Sans oublier évidemment le côté psychologique.

    « Il y la décontraction inconsciente, d’un point de vue relâchement psychologique et physique. Il y a aussi deux autres données. Sacko s’est blessé et il a déstabilisé à lui tout seul la défense. Wahbi Khazri s’est également blessé. Il reviendra samedi face à Brest. Il y a aussi des leaders techniques comme Romain Hamouma qui sont blessés. Il y a un peu la conjonction de plusieurs éléments négatifs, une espèce de relâchement. Il y a eu aussi des faits de matches, Mangala qui a du mal à revenir à son niveau… Vous le savez bien, aux Girondins de Bordeaux, ça peut très vite s’effilocher, et c’est exactement ce qui est en train de se passer à Saint-Etienne. D’où la remise en question de Pascal Dupraz. Mais surtout, on attend la reprise en main du groupe par Pascal Dupraz, qui va pouvoir s’appuyer sur des joueurs expérimentés, comme Wahbi Khazri, qui risque d’être le facteur X, le point déterminant ».

    Retranscription Girondins4Ever