Jérôme Alonzo : « Un peu comme Bordeaux, on n’était pas du tout programmé pour descendre. J’ai vu des joueurs faire des matches absolument incroyables de nullité »
Sur ARL, Jérôme Alonzo s’est remémoré une descente qu’il a connue avec le FC Nantes… L’année où justement les supporters des Girondins de Bordeaux avaient chambré les Canaris sur ce sujet. L’ancien portier explique que dans une période comme celle-ci, les joueurs perdent tous leurs moyens, surtout quand ils ne sont pas programmés à jouer le maintien.
« Vous ne savez plus bien faire après tout ça… J’ai connu une descente avec Nantes, d’ailleurs, en 2009… Un peu comme Bordeaux, on n’était pas du tout programmé pour descendre, mais plutôt pour jouer au milieu de tableau, voire un peu mieux. Quand on s’est retrouvé en avril dans les trois derniers, on ne savait plus… J’ai vu des joueurs faire des matches absolument incroyables de nullité. Vous avez les genoux qui se touchent, les jambes qui tremblent, la tête à l’envers, et la moindre passe à cinq mètres devient un exploit insurmontable. Le footballeur, même le sportif de haut niveau en général, est une petite bête bien plus fragile qu’on ne peut croire, et quand ça va mal, que vous n’avez pas des gars dans le groupe pour réveiller tout ça, la moindre passe à dix mètres devient un enfer. Donc imaginez quand vous êtes menés au score… ».
Pour rassurer les joueurs, est-ce que connaitre les résultats de Saint-Etienne avant de jouer par exemple, est un avantage ou un inconvénient ?
« C’est une bonne question. Moi, j’adorais jouer en dernier, mais c’est un état d’esprit. J’ai toujours demandé à mes coaches qu’on regarde les matches d’avant, et qu’on joue après tout le monde, et même pour jouer le maintien. Je trouvais que c’était un avantage énorme de jouer après. Mais c’est une sensibilité, qui était la mienne. Mais je peux comprendre que d’autres joueurs, mentalement, préfèrent jouer avant ».