André Pénalva : “Mon départ des Girondins, je ne l’ai pas digéré encore. Ça a été impossible pour moi de repartir ailleurs, je ne me voyais pas dans un autre club”

    Sur ARL, et trois ans après son départ (forcé) des Girondins de Bordeaux à l’arrivée de King Street, André Pénalva est revenu sur ce moment qui laisse chez lui encore aujourd’hui des traces. Pour rappel, Jérôme Dauba, Jean-Luc Dogon, Philippe Lucas et lui ont été remerciés ou non reconduits, sans ménagement, sans raison crédible, pour que GACP place ses “hommes”.

    « J’ai tout en même temps, de la rancœur, de la tristesse… Je ne l’ai pas digéré encore. Nous, c’était notre club. 18 ans dans un club, c’est votre ADN. Pour illustrer ça, après le fait qu’ils ne m’aient pas renouvelé, j’ai eu trois propositions de clubs en France. Quand on est depuis 20 et quelques années dans ce milieu, on a du réseau. Ça a été impossible pour moi de repartir ailleurs. C’était impossible de quitter la région. Je ne me voyais pas dans un autre club que Bordeaux. Donc non, je n’ai pas encore complètement digéré ça, je ne sais pas si je le digèrerai un jour. Je me voyais finir ma carrière dans ce club ».

    Crédit Photo FC Girondins de Bordeaux

    Il n’eut évidemment aucune explication, et très peu de respect en retour pour le nombre d’années qu’il passa au club.

    « L’entretien a eu lieu fin mai, quelques jours avant la fin du contrat, après 18 ans de carrière dans le club. Il a duré 5 minutes. En disant qu’il y avait un nouveau projet, et que je ne correspondais pas au projet. Voilà quelles ont été les explications. Ils n’ont pas développé, non. Après, comme je les ai poursuivis en justice, ils ont mis en avant des incompétences en réponse. Mais pour répondre à ça, je leur ai fait la liste de tous les joueurs passés par tous les entraineurs qui ont eu ces jeunes, et le nombre de millions d’euros que ça avait rapporté au club. Comme ça, au moins, voilà… ».

    Aujourd’hui, André a pris un tout autre chemin.

    « Aujourd’hui, je me suis reconverti, je fais le métier de menuisier (les Girondins ont une équipe en bois, ça tombe bien !) C’est bien, comme ça je pourrais refaçonner ça, remettre à niveau et d’aplomb (sourire). Et d’un autre côté, je suis engagé bénévolement dans le club de Lège-Cap Ferret, qui est un club qui a une vraie identité, justement, avec des gens qui aiment leur club. Je me suis ressourcé dans ce club ».

    Retranscription Girondins4Ever