Christophe Hutteau : “Cette perte d’âme n’est pas propre aux Girondins de Bordeaux, c’est le football des temps modernes”

    Sur France Bleu Gironde (100% Girondins), l’agent de joueurs/joueuses, Christophe Hutteau, a été invité à parler de la perte d’âme et d’identité des Girondins de Bordeaux. Puis il dévia sur Gérard Lopez, et aussi la façon dont club a été repris l’été dernier.

    « Cette perte d’âme n’est pas propre aux Girondins de Bordeaux, c’est le football des temps modernes. C’est un peu le même problème dans l’ensemble des clubs maintenant. Fort heureusement pour ces clubs, il y a aussi une direction forte au quotidien, ce qui n’est peut-être pas forcément le cas au niveau des Girondins de Bordeaux. Après, sur l’identité, régionale, elle n’existe plus, ou pas assez. Elle n’a pas été sauvegardée, et je pense même qu’elle a été combattue à un certain moment notamment par les anciens propriétaires américains, qui n’étaient pas là pour servir mais pour se servir. Les faits l’ont démontré, et les faits le démontreront de façon encore plus concrète. Maintenant, la présidence de Gérard Lopez… Il est de bon ton de dire qu’heureusement que Gérard Lopez était là la saison dernière pour sauver le club… Moi, je dis oui, bravo, il a eu au moins le mérite de s’investir, mais l’autre option était la mise en redressement judiciaire. Une analyse qui était proposée par Jean-Didier Lange et Jean-Louis Triaud au conseil d’administration. Les clubs, la saison dernière, pouvaient bénéficier d’un texte exceptionnel en raison du Covid, à savoir que tout club qui se retrouvait en redressement judiciaire, et qui voyait son plan de redressement accepté par le tribunal de commerce, pouvait se voir maintenir en Ligue 1. Ça a été une autre priorité, très bien, respectons-la. Mais aujourd’hui, si on veut être justes, il ne faut pas oublier cet épisode-là, il faut le rappeler. Il y avait d’autres solutions à mon sens. Bien entendu l’ensemble des membres du Virage Sud, et notamment notre ami Florian Brunet, n’est pas d’accord avec mon analyse. Il a le droit de ne pas l’être, et j’ai le droit moi aussi de ne pas l’être avec lui, tout en le respectant. Avec Flo, on s’adore, on se respecte, il n’y a aucun souci. Mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille, et on a le droit de ne pas être d’accord avec son voisin ».

    Retranscription Girondins4Ever