Nicolas Florian : “La priorité est de tout mettre en œuvre pour sauver le club des Girondins de Bordeaux”

    Nicolas Florian, conseiller municipal  et ancien maire de Bordeaux, s’est exprimé sur la situation actuelle des Girondins de Bordeaux, tout en faisant des propositions pour aider.

    « C’est un lieu commun, mais c’est un choc depuis la décision qui est tombée. J’exprime toute ma solidarité au club, au personnel du club, et aussi tous ceux qui ont un emploi indirect, ont une activité grâce aux matches. C’est une décision surprenante. Le plan a été béni par le tribunal de commerce qui s’engage sur la viabilité, la légitimité de ce qui est proposé. Tout cela est sans transparence. C’est une étape assez dramatique, avec un acte de décès pratiquement aujourd’hui publié. Nous sommes en grand danger. Moi, je pense que tout n’est pas perdu. Notamment, parmi les propositions que je soumets, je souhaiterais qu’il y ait une mobilisation politique au sens institutionnel du terme, à savoir qu’il soit proposé aux 18 parlementaires girondins, quelle que soit leur étiquette, pour s’adresser au ministre des sports et pourquoi pas au premier ministre, afin de bien attirer l’attention sur les conséquences qu’aurait la disparition du club des Girondins de Bordeaux. J’ai lu la réponse de la ministre qui m’étonne un peu. Certes, aujourd’hui, il n’est pas dans les compétences directes que d’intervenir, mais dans les voies de recours possibles, il y a le CNOSF. Je pense que l’on peut utiliser un levier auprès de l’état pour bien alerter sur les conséquences qu’aurait la disparition du club des Girondins de Bordeaux. Conséquences sportives, économiques et sociales. De là à intervenir au CNOSF, pourquoi pas, une démarche entreprise par l’ensemble des parlementaires et des grands exécutifs, afin de les alerter là aussi. On a une histoire de calendrier, l’horloge tourne, mais rien n’est perdu. C’est pour ça que je redis que cette mobilisation, au moins des élus politiques, serait opportune, et que l’on saisisse très officiellement, par la voie de nos parlementaires… D’ailleurs, on a la chance, parmi nos parlementaires, d’avoir un membre du gouvernement. Sollicitons aussi la députée membre du gouvernement, pour avoir un appui auprès de ses collègues. Ça, on peut le faire assez rapidement ».

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    « Deuxième élément, si le CNOSF ne propose pas de conciliation, que la FFF fasse fi d’une mobilisation locale, financière et populaire, ça ne doit pas les laisser insensible. Enfin, sur le volet financier, ce qu’on a proposé est un premier pas, et cela n’a pas été suffisant aux yeux de la DNCG. Il y aura peut-être d’autres propositions à faire. A mon avis, l’enjeu est aussi de savoir jusqu’à quel point, le curseur de cette descente aux enfers doit s’arrêter. Aujourd’hui, la décision est une rétrogradation en National. Les clubs de National ont pour beaucoup le statut de club professionnel. Quand on regarde le budget moyen de ces clubs, on tourne entre 2 et 3 M€. On m’explique que la décision de rétrogradation, nous amènerait à un dépôt de bilan. Là-dessus, je pense qu’on doit pouvoir développer un certain nombre d’éléments pour aider le club, et qu’à moindre mal, on puisse repartir en National et non pas en National 3. Quelle est la surface financière nécessaire aux Girondins de Bordeaux pour éviter le dépôt de bilan, et redémarrer en National, et dans quelle mesure on peut y participer. C’est une porte qu’il ne faut pas exclure, et admettre par avance que le dépôt de bilan est inévitable. Tentons de prendre un petit coup d’avance et d’avoir un minimum d’anticipation, pour aider le club à se maintenir en National. On sent qu’il y a une union locale pour le devenir de ce club, c’est trop important pour nous, et je distingue le devenir du club de la situation du stade. Il ne faut pas confondre les deux. La priorité est de tout mettre en œuvre pour sauver le club des Girondins de Bordeaux ».