Stéphane Delpeyrat : “La pression doit porter sur la Fédération Française de Football. Accepte-t-elle la disparition d’un club aussi important que les Girondins de Bordeaux ?”

    Stéphane Delpeyrat, Vice-Président de Bordeaux Métropole, s’est exprimé sur la situation actuelle des Girondins de Bordeaux, et l’importance de mettre la Fédération Française de Football devant les responsabilités de ses décisions.

    « C’est le seul club de très haut niveau en football dans la région. Le Président de la Fédération Française de Football a la possibilité de peser dans tout ça. Pour mémoire, la présidence de la FFF est déjà intervenue à deux reprises dans ces cas beaucoup plus graves que les Girondins de Bordeaux, pour sauver les clubs de Nice et de Lens. Je crois qu’il y a une responsabilité sportive de la FFF de ne pas laisser disparaitre un club aussi important dans le patrimoine du football français. Tout le monde s’est réjoui que la France remporte la Coupe du Monde 98. Elle l’a fait un entraineur et un certain nombre de joueurs issus des Girondins de Bordeaux ; Aimé Jacquet, Zinedine Zidane, Bixente Lizarazu… On ne peut pas traiter ce club comme si tout ça n’avait pas d’importance. Les instances du football français doivent réagir plus fortement qu’elles ne l’ont fait à ce jour. Le sport féminin est en plein développement, il serait scandaleux que dans notre région, nous n’ayons plus de club féminin de haut niveau, d’autant qu’elles ont obtenu des résultats sportifs tout à fait exceptionnels, surtout pour une section relativement récente. Rappelons qu’elles jouaient la Ligue des Champions. La FFF dispose d’un fonds de solidarité spécifique en faveur du développement du sport féminin, et que même si les statuts sont aujourd’hui liés, il faut peut-être alerter la FFF sur ce point particulier également […] Lorsque la FFF a sauvé les clubs de Nice et Lens, rappelons que ces clubs ne payaient plus ni leurs salariés ni leurs joueurs, ce qui est loin d’être le cas des Girondins de Bordeaux. Il me semble que les messages, auprès de la FFF, doivent être portés […] La pression doit porter sur la Fédération Française de Football. Accepte-t-elle la disparition d’un club aussi important que les Girondins de Bordeaux, pour des raisons qui me paraissent peu claires encore ».