Nicolas Florian : “J’ai entendu les déclarations un peu étonnantes de Noël Le Graët, disant que ‘c’est dommage pour Bordeaux’, je m’attendais à un peu plus de compassion ou de mesure”
Sur RMC, Nicolas Florian, le précédant maire de Bordeaux, a évoqué la marche des supporters des Girondins de samedi, à laquelle il a participé.
« Il y avait plus de 2000 personnes, ce qui prouve combien les bordelaises et les bordelais et même les girondins et les girondines, sont attachés à leur club. Et il y a de l’espoir, parce qu’on voit que toutes les voies de recours ne sont pas épuisées, que le dossier financier – même si je n’en ai pas toutes les teneurs – est un dossier solide. Les Girondins avaient pris la peine de faire valider leur plan par le tribunal de commerce, qui est une démarche assez unique. Les garanties sont là, ils peuvent assumer leur budget de Ligue 2, donc aujourd’hui les élus et les forces vives du territoire accompagnent le club dans sa démarche. Le Comité National Olympique du sport français va, je l’espère, demander à la FFF de faire une conciliation, et ce sera à la FFF de prendre ses responsabilités. J’ai entendu les déclarations un peu étonnantes de Noël Le Graët, disant que ‘c’est dommage pour Bordeaux’, je m’attendais à un peu plus de compassion ou de mesure. Le dossier financier est solide, il y a une vraie mobilisation derrière. Je garde espoir qu’à un moment chacun prenne ses responsabilités et notamment la FFF, qui, je le rappelle, a reçu une délégation de service public de l’Etat… et que l’Etat aussi se mouille. Derrière le club, il y a aussi une entreprise, 300 salariés, et des emplois indirects, ce qui fait que l’on peut pratiquement doubler le nombre de ces salariés… Donc il y a aussi ce désir de sauver une entreprise, de sauver de l’emploi, au-delà de ce que représentent les Girondins de Bordeaux. Et l’équipe féminine, qui risque d’être une victime collatérale de tout ça. Elles ont de bons résultats, et elles seraient sacrifiées sur l’hôtel des Girondins masculins ».