Gérard Lopez et Maitre Laurent Cotret énumèrent les erreurs de la DNCG, mais ont choisi d’avoir la volonté de concilier, plutôt que le chemin juridique

    Gérard Lopez, lors de la conférence de presse de vendredi, a été questionné directement en conférence de presse sur le fait qu’il “blinde” le dossier des Girondins de Bordeaux juridiquement. Est-ce que ce dossier est devenu aujourd’hui politique ?

    « (très long silence) Euh… ou alors, des gens qui sont choisis sur leur CV pour participer à une commission d’appel, n’ont pas compris des éléments fondamentaux d’un dossier. Je rajouterai que pendant l’échange avec le Tribunal de Commerce, et avec le Procureur, il y a un élément qui est ressorti, dont on connaissait l’existence, mais dont on n’a pas vraiment parlé, qui est peut-être petit par la taille, mais qui est important par la nature de ce que ça représente… Il y a eu différend qui a opposé les Girondins de Bordeaux à Tours, pour un montant de 180000€, ce qui n’est pas rien, cela reste quand même de l’argent, mais dans l’ensemble des éléments financiers dont on parle aujourd’hui, peut-être que ça ne s’apparente pas à grand-chose… Les Girondins de Bordeaux ont gagné en jugement en première instance, et la DNCG d’appel a voulu qu’on provisionne ce montant-là, en disant qu’on avait perdu en première instance… ».

    Une nouvelle erreur donc. L’occasion pour Laurent Cotret, avocat du FCGB, de rebondir.

    « Cela fait partie de la longue liste (d’erreurs)… Encore une fois, il y a deux façons de voir les choses. Soit effectivement on est dans l’acrimonie, mais ce n’est pas notre état d’esprit, et on peut déplorer tout ce qu’on a lu… Je crois que tout le monde le déplore, les conciliateurs l’ont fait, etc… Il suffisait de reprendre point par un point, et c’est assez édifiant. L’erreur sur les PV, l’erreur sur les conditions résolutoires, suspensives, etc… On peut les lister, et se dire que, franchement, ce n’est pas acceptable du tout. On peut raisonner comme ça. Et on peut aussi se dire que ce qui nous intéresse, c’est le Club, qu’il joue toujours en Ligue 2, et qu’on cesse cet épisode qui nous coûte beaucoup. Pendant ce temps-là on ne vend pas de joueurs, on ne peut pas préparer la saison, on est toujours dans une spirale infernale. On est plutôt dans l’esprit de dire qu’on a tous les éléments sur la table, qu’on a fait cette démonstration, qu’on s’est assuré qu’elle soit validée par le tribunal. On aura un jugement d’homologation, alors que cela nous avait été reproché par un juriste de la commission (au niveau de l’ordonnance, ndlr). On avait fait avec les moyens du bord dans le délai qui nous était imparti… Là, on a un jugement d’homologation parfaitement recevable par le CNOSF. On est dans la volonté de concilier. Cela veut dire qu’on a ces éléments, on demande à ce qu’ils soient appréciés objectivement, et qu’on puisse sortir de cet épisode dès la conciliation de la semaine prochaine, et entamer enfin la saison sportive ».

    Ce à quoi Gérard Lopez ajoute :

    « Pour n’importe quel président de club en France, Ligue 1 ou Ligue 2, bloquer 24 millions d’euros, ça n’arrive pas très souvent… Si je l’ai fait, c’est dans l’esprit de la conciliation et dans l’esprit de sauvetage du club. Sinon on aurait pris un chemin complètement différent… »

    Retranscription Girondins4Ever