Gérard Lopez : “A ce moment-là, il ne resterait pas d’autre choix, et pour les créanciers, et pour les actionnaires, et pour le club, d’attaquer en dommages et intérêts. Les fonds ont une grande expérience de ces situations”

    Le Président et Propriétaire des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez, a été invité à réagir sur ses actions si le CNOSF ou le Comex maintenaient les Girondins de Bordeaux en National.

    « Oui bien sûr, on sait ce qu’on ferait dans ce cas. On va simplifier. Si le club venait à descendre en National 1, puisque là, actuellement, il est techniquement en Ligue 2, s’il venait à descendre en National 1, c’est l’équivalent d’une liquidation du club, donc d’une destruction massive de valeur et d’une création massive de dettes et autres. C’est aussi une responsabilité fiduciaire. A ce moment-là, il ne resterait pas d’autre choix, et pour les créanciers, et pour les actionnaires, et pour le club, etc, d’attaquer en dommages et intérêts, et à ce moment-là rentrer dans une justice ordinaire, qui jugera ça non pas d’un point de vue sportif, mais d’un point de vue économique. Il est clair que les fonds prêteurs américains ont une grande expérience de ce genre de situation, et ont déjà quelque part calculé le point de chute si jamais on en arrivait là. Si je mets 24M€, en tant qu’actionnaire, c’est que je ne veux pas en arriver là. Mais si on en est là, on ne parlera plus de 24M€, ou de 100M€, puisqu’à ce moment-là, il suffit juste de regarder la comptabilité du club, de voir la perte de valeur de joueurs, les dettes qui sont réintégrées, qui ne sont pas remboursées, la Métropole avec 80m€… Si j’ai de l’argent aujourd’hui, c’est pour éviter ça. Mais il est clair que les fonds prêteurs ont déjà fait ce calcul-là ».

    Le message est passé. Cependant, Gérard Lopez réfute vouloir en arriver là, et a fait le nécessaire pour que cela ne se produise pas.

    « Si on a été au Tribunal de Commerce, c’est parce qu’on ne veut pas lancer des requêtes en réparation, on ne veut pas aller en justice pour quoi que ce soit. Ce qu’on veut, c’est qu’un club qui a tout fait pour rester en Ligue 2, et qui sportivement est descendu – ça, on sait qu’il y a eu des erreurs commises – mais si le club est en Ligue 2 aujourd’hui, c’est parce qu’il a tout fait et plus que ça. Au niveau de capitalisation, de valeur joueurs, au niveau de tout ce qui tourne autour de ce club, se retrouver avec grossomodo 13M€ de dettes sur le bilan, ça en fait un des meilleurs clubs sans doute, non pas en France, mais en Europe. Ces efforts-là, qui ont été consentis par les créanciers, sont consentis pour que les Girondins de Bordeaux continuent à exister et fassent ce que les Girondins de Bordeaux doivent faire, c’est-à-dire reconstruire une équipe digne de ce club pour remonter en Ligue 1. Il est clair que si ce plan-là ne peut être effectué, les prêteurs, rien que pour les citer, n’auront aucun choix. Ils viennent de faire un gros effort, donc ce serait par ce biais-là. Ce serait une situation quand même incroyable. On s’y prépare comme on s’est préparé à tout, mais ce n’est pas du tout le but recherché. D’ailleurs, je serai plus que choqué si jamais on était dans cette situation-là ».

    Retranscription Girondins4Ever