Henri Saivet : “On en arrive à se demander s’il ne faut pas tout arrêter, si l’on est assez bon… Mais j’ai toujours gardé la flamme”

    Pour la Ligue, Henri Saivet, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, s’est souvenu de la longue attente qu’il lui fallut pour retrouver un club, à savoir le Pau FC.

    “C’était une période très compliquée car je n’avais aucune perspective à moyen ou long terme. Un an, c’est extrêmement long. On en arrive à se demander s’il ne faut pas tout arrêter, si l’on est assez bon… Le fait d’avoir eu des opportunités de partir dans les pays du Golfe m’a motivé. Je me disais qu’il y avait encore des gens qui croyaient en moi, mais ma priorité était de rester en Europe et en France […] Comme je venais de Premier League, certains clubs se sont peut-être dit que cela ne serait pas possible financièrement. Pourtant, lorsque certains venaient discuter avec moi, ils étaient surpris par ma position, car ils voyaient que je n’avais pas de prétentions particulières. Ce que je voulais, c’était juste rejouer au football. De plus, la covid a joué un rôle important car beaucoup d’autres joueurs ont été dans mon cas, en se retrouvant sans club. Au début, je me suis dit que j’allais m’entretenir pour me tenir prêt en cas d’opportunité. J’ai toujours gardé la flamme. Les moments où il n’y avait rien de concret étaient compliqués. Je suis toutefois resté positif en me disant que cela allait évoluer dans le bon sens. Et cela a été le cas avec le Pau FC.

    Le fait de devoir s’entraîner seul n’a pas été simple. L’ancien bordelais expliqua comment il fit pour tenir mentalement.

    “Dans un premier temps, la fréquence de mes entraînements était importante mais, au fur et à mesure, je me disais, selon la période de la saison, que je pouvais en faire un peu moins. Car je savais que les clubs n’allaient plus recruter. Donc je réduisais un peu mes séances… Ce qui me permettait aussi de m’aérer, de voir autre chose. Ne plus être à 100% concentré sur le football m’a sans doute permis de me maintenir mentalement et de ne pas craquer. J’ai utilisé le basket comme échappatoire, en jouant un peu, mais surtout en assistant à des matchs. J’ai voyagé aux Etats-Unis pour voir de la NBA. Et comme je connais quelques joueurs français, j’ai aussi été regarder des matchs du championnat de France”.