Bernard Lions : “Je ne comprends pas qu’on ne puisse pas se réjouir que les Girondins de Bordeaux et que ses salariés gardent leurs emplois”

    Dans L’Equipe du soir, Benjamin Quarez, journaliste et reporter, s’est exprimé suite à la décision de réintégrer les Girondins de Bordeaux en Ligue 2.  Certains consultants ont évoqué le fait que le club bordelais a pu s’en sortir notamment parce que c’est un monument du football français et donc un nom. Il a voulu réagir à cela :

     

    “Ce n’est pas la question de savoir si c’est un monument du football français ou pas, là on est dans l’émotionnel. Il faut rester dans le rationnel parce que c’est une question de chiffres. Sauf qu’il s’est passé beaucoup de choses entre la décision de la DNCG de rétrograder les Girondins de Bordeaux et son maintient. Je me rappelle qu’à l’époque il fallait apporter une garantie de liquidités de 40 millions d’euros, qui n’avait pas été apportée. Pour faire simple il fallait du cash. Les données économiques n’ayant pas été remplies, le club a été logiquement rétrogradé, c’est juste une opération technique. Entre temps il s’est passé beaucoup de choses. Alors soit vous vous mettez au-dessus de la justice et vous estimez que la décision du Tribunal de Commerce, qui a été favorable aux Girondins de Bordeaux, elle ne vaut rien… Parce qu’on est journalistes, on se met dans l’émotionnel, dans le complotisme etc… Mais moi je constate quand même deux choses, c’est qu’entre temps il y a eu une décision de justice du Tribunal de Commerce qui a validé le nouveau projet de Monsieur Lopez et deuxièmement il y a eu renégociation à la baisse de la dette. A partir de ce moment là il y a eu des éléments objectifs comptables qui permettent aux Girondins de Bordeaux de repartir. Ce n’est pas la question de savoir si c’est éthique, bien ou pas bien, parce que c’est un club historique… Le problème c’est que c’est une question de survie et de maintien de l’emploi de plus de 300 salariés des Girondins de Bordeaux. Ce n’est pas une question de savoir si le club allait être en Ligue 2 ou en National… S’ils partaient en national, le club était mort ! Il y avait une liquidation judiciaire et plus de 300 personnes qui se retrouvaient au chômage. Je ne comprends pas qu’on ne puisse pas se réjouir que les Girondins de Bordeaux et que ses salariés gardent leurs emplois, d’autant plus que peut-être que ça va être de mal en pis… Sauf que si tu regardes les attentes du Comex de la fédé, ils ont bien dit et ils ont mis des garde fou. Attention, les comptes vont être tenus,  épluchés et surveillés de très près par la DNCG tout au long de la saison. Si jamais ça ne marche pas et que le club se casse la figure et mette la clé sous la porte, au moins laissons aux Girondins de Bordeaux la dernière chance de se sauver balle aux pieds. Parce qu’imaginez qu’en fin de saison Bordeaux retourne en Ligue 1, jackpot des droits télé etc… et c’est reparti ! Dans le foot on a vu des renaissances incroyables.”

     

    La Chaine L’Equipe

    Retranscription Girondins4Ever