Guy Stéphan : “Une Coupe du monde sans préparation, organisée en hiver dans un petit pays, l’équivalent de deux départements français…”

    L’ancien coach des Girondins de Bordeaux en 1997, Guy Stéphan, va disputer, à 66 ans, sa quatrième Coupe du Monde après 2002, 2014 et 2018. Pour la FFF, l’entraineur adjoint de Didier Deschamps en Equipe de France, s’est remémoré la dernière grande compétition des Bleus, à savoir l’Euro 2020.

    « Un Euro atypique, décalé d’une année en raison de la crise sanitaire et organisé dans plusieurs pays ce qui a engendré de nombreux déplacements. Sans se chercher d’excuses, on est l’une des équipes qui s’est déplacée le plus contrairement à l’Angleterre ou l’Italie par exemple. La canicule a aussi été un élément qui a compté : jouer à 15 heures en Hongrie sous 38 degrés… Malgré tout on finit premier de ce que tout le monde appelait le groupe de la mort devant l’Allemagne, le Portugal et la Hongrie. La Coupe du monde 2002 constitue un échec car on est éliminés au premier tour. Là, on sort de ce groupe. On rencontre la Suisse en huitième de finale. Dans l’imaginaire collectif, la Suisse est un petit pays de football, ils étaient 13e ou 14e nation FIFA à l’époque. Ça se passe d’abord bien puisqu’on mène 3-1 à 10 minutes de la fin puis moins bien car on se fait reprendre. C’est le scénario qui est difficile à digérer. Cela reste un échec quand on est des compétiteurs. Cela prouve une fois de plus toute la difficulté de rester au haut niveau. Pourquoi aucun pays n’a réussi à gagner deux fois d’affilée la Coupe du monde depuis le Brésil en 1958 et 1962 ? Parce que le plus dur, c’est de rester tout en haut. »

    Guy Stéphan se projeta sur cette Coupe du Monde 2022, à quelques jours de l’entrée en compétition de l’Equipe de France.

    « Une Coupe du monde sans préparation, organisée en hiver dans un petit pays, l’équivalent de deux départements français, peu de déplacements donc une logistique simplifiée par rapport aux autres grandes compétitions, notamment la dernière en Russie ou au Brésil. Le nécessaire a été fait pour bien préparer le camp de base. On va essayer d’arriver avec de la fraîcheur, un maximum de joueurs d’expérience à disposition face à des adversaires que l’on connaît un peu : l’Australie, le Danemark pour les avoir affrontés lors du dernier Mondial, et la Tunisie. Le premier match doit donner le ton de la compétition. Et l’expérience accumulée lors des dix dernières années doit nous servir malgré les absences. »

    Les matches à venir

    Mardi 22 novembre : France-Australie (20 heures)
    Samedi 26 novembre : France-Danemark (17 heures)
    Mercredi 30 novembre : Tunisie-France (16 heures)

    (Photo by Mike Hewitt/Getty Images)