Thomas Jacquemier : “On fait partie des rares clubs qui ont fait leur bilan carbone en 2021 pour avoir au moins une photographie de départ”
Thomas Jacquemier, Directeur Général des Girondins de Bordeaux, s’est exprimé sur les luttes et combats du club au scapulaire, en dehors du rectangle vert évidemment.
« De toute façon, le football en lui-même, est un sport qui se veut ouvert. Nous, notre grande responsabilité, c’est de lutter contre toute les formes de discrimination, et surtout dans le but de lutter pour l’égalité des chances. Là, on fait trois choses principalement. La première priorité c’est qu’on a créé un petit livret qui s’appelle ‘Stop aux discriminations’, dans lequel on décrit on dénonce les gestes d’homophobie, de racisme, de grossophobie, etc. Avec ce petit livret, on vient expliquer avec nos joueurs et nos joueuses ces phrases banales du quotidien qui touchent, qui blessent, et surtout qui sont punies par la loi. Cela permet d’éveiller les consciences du côté de l’agresseur comme du côté des victimes : on fait beaucoup d’éducatif. Ce sont des projets éducatifs que l’on vient porter. A côté de ça, on vient aussi faire de la sensibilisation. On a une association de foot-fauteuil, donc on essayer de lutter contre les préjugés sur le handicap. Par exemple, on a aussi un travail avec une association concernant la Trisomie 21, que l’on aide afin de trouver des emplois pour ces personnes ».
« La Coupe du Monde ? Il y a deux sujets. Il y a un sujet de parité. C’est pour ça qu’on porte beaucoup notre équipe féminine dont on est très fiers. D’ailleurs, ce qu’on fait au stade, c’est qu’on remet un trophée à nos entreprises qui sont créées par des fans dans la région. C’est quelque chose qu’on doit continuer dans le football. Sur le sujet de la Coupe du Monde, je trouve que le vrai sujet c’est qu’on ne pourra plus faire l’économie de la réflexion au moment de la désignation d’un tel événement, du souci environnemental. On ne peut plus faire l’économie de ce calcul-là au début »
Les Girondins agissent également, comme ils le peuvent, sur l’environnement.
« On fait partie des rares clubs qui ont fait leur bilan carbone en 2021 pour avoir au moins une photographie de départ. De toute façon, dans le volet citoyenneté qu’on défend dans le programme, on fait finalement beaucoup d’actions de nettoyage. Comme on a beaucoup de bras au club, entre les U8 et les U19, notre équipe réserve et même les pros, on arrive finalement à montrer, à sensibiliser, que ce soit dans la ville comme sur les plages il y a beaucoup de nettoyage à faire. Et puis, d’une façon générale, nous, cette photographie carbone va nous permettre de travailler sur la culture de l’effort. Un club de football c’est finalement beaucoup de sport et de muscles, de travail physique. Ce qu’on veut montrer c’est qu’on est capable de faire baisser les choses chaque année. On n’aura pas beaucoup d’impact carbone de cette économie-là du club, mais l’attitude de faire l’effort correspond à l’exemplarité qu’on va rechercher demain ».