Jimmy Briand : “Les quatre années que j’ai passées à Bordeaux, à chaque fois tu te dis que ça va repartir, que ce n’est pas possible qu’un club comme ça parte à la dérive, comme ça…”
Dans Colinterview, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Jimmy Briand, est revenu sur son faux-départ de Guingamp pour Montréal.
« Je voulais partir là-bas, mais c’est compliqué d’en parler parce que ça fait encore mal. Mais l’idée était de partir à Montréal vivre une expérience unique avec ma famille, pour trois ans… Et pourquoi pas s’installer là-bas même… C’est une fin compliquée, mais je retiens juste les trois superbes années que j’ai passées là-bas. J’étais apprécié du public, de tout le monde, et je ne veux pas que cette fin me fasse oublier tous les bons moments que j’ai pu passer. Donc je n’ai pas de problème, même quand je retourne en Bretagne. Les gens m’apprécient. Après, tout le monde n’a pas les tenants et les aboutissants, et ce n’est pas le lieu pour en parler, mais je ne garde qu’une bonne expérience de Guingamp ».
Finalement, l’attaquant s’est engagé aux Girondins de Bordeaux, et il déchanta quelques jours plus tard lorsque l’entraineur qui le fit venir partit…
« Franchement, je signe à quasi 34 ans à Bordeaux. Je signe le lundi, et le jeudi le coach qui t’a fait venir te dit qu’il part. Tu sens déjà que, ça va être un petit peu… (rires). Tu pensais avoir tout vu dans le foot mais finalement, non. Le coach qui te fait venir, il était déjà mal avec la direction, il avait du mal à recruter des joueurs. Finalement, il me fait venir et il part. Tu te dis que ça part sur une base un peu compliquée. Derrière, tu as le changement de propriétaire. Après un mois, j’avais déjà connu deux entraineurs, et deux directions… Mais malgré tout, tu es à Bordeaux, tu te dis que c’est un club historique, un club mythique, et que les gens qui sont censés être au pouvoir ont cette idée du club, et veulent le remettre là où le club mérite d’être, parce que c’est un club historique, tout simplement ! Donc tu penses à ça, et tu penses que ça va aller comme ça, que tout va se remettre sur les bons rails. Tu le penses vraiment. Les quatre années que j’ai passées à Bordeaux, à chaque fois tu te dis que ça va repartir, que ce n’est pas possible qu’un club comme ça parte à la dérive, comme ça… ».