Sur Podcastine, Claire Mayer, correspondante pour Le Monde à Bordeaux, s’est exprimée sur les propos de Loïc Duroselle, Président de SBA, qui s’était voulu rassurant malgré la situation compliquée de l’exploitant.

« En 2023, ce grand stade va accueillir cinq matches de la Coupe du Monde de rugby, les rencontres des Girondins qui sont toujours même en Ligue 2 le club résident, et cinq concerts, sans oublier aussi la perspective des Jeux Olympiques 2024 puisque le stade accueillera certainement des compétitions sportives à ce moment-là. Certes, il n’a jamais accueilli autant d’événements, mais c’est à voir si cela suffira à combler ce déficit ».

Comment est actuellement réparti l’argent entre toutes les entités ?

« A l’heure actuelle, les Girondins de Bordeaux versent un loyer de 3.7 millions d’euros par an à la Métropole. D’ailleurs, la Métropole a accepté en juin dernier d’étaler la dette du club, qui est déficitaire financièrement. La Métropole a donc accepté d’étaler la dette du club de 5.8 millions d’euros compte tenu de ses difficultés financières, et de lisser les loyers des deux années à venir jusqu’au terme de la saison 2024-2025. La Métropole prévoit de surcroit une redevance fixe de 4.6 millions d’euros par an, qui provient des recettes commerciales engrangées par SBA ».

Y a t-il des pistes pour qu’un jour le Matmut Atlantique soit rentable ?

« Ce qu’ont constaté les différents acteurs à ce déjeuner, c’est que le stade est dans une zone qui est peut-être insuffisamment exploitée. Il pourrait à avoir par exemple des espaces de restauration, d’hôtellerie supplémentaires, proposés pendant les matches et en-dehors des matches aussi. En fait, ce qui m’expliquait Loïc Duroselle, c’est qu’en dehors des événements qui ont lieu au Matmut, il ne se passe pas grand-chose autour du stade. L’idée serait de dynamiser cette zone de Bordeaux-Lac, et pourquoi pas générer des activités autres, et donc de nouvelles recettes ».