Pedro Pauleta : “Lilian, pour moi, c’était le coéquipier parfait”

    Pour la Ligue, Jean-Pierre Papin et Pedro Pauleta ont évoqué la complémentarité entre buteurs. Ils ont ainsi traité  Quels sont les différents profils existant pour ce poste ? JPP démarre. “Son rôle est d’être là où il faut avant les autres : ça veut dire être bien placé. Une fois que tu y es, c’est facile. Il n’y a pas beaucoup de façon d’aborder le poste. Ou tu es un finisseur, comme Pedro, ou tu as besoin d’espaces, comme moi. Pour faire un parallèle avec ce qui existe aujourd’hui, si l’on regarde le Paris Saint-Germain, le club a exactement cela dans son équipe. A savoir un Icardi qui serait Pedro et un Mbappé qui serait moi. Et les deux arrivent à jouer ensemble. Et quand le coach parvient à faire s’entendre les deux, voire même les quatre quand on parle du PSG, il y a plus de chances de marquer et de gagner les matchs”.

    L’Aigle des Açores donne lui un exemple concret, un certain Lilian Laslandes.

    “On peut aussi dire qu’il y a de moins en moins de n°9 dans le football actuel. Ce n’est pas facile de trouver de bons joueurs à ce poste. Cristiano Ronaldo marque beaucoup de buts en venant par le côté, mais ce n’est pas un avant-centre, Kylian Mbappé aussi. Peut-être que les clubs en forment moins… car avant, il y en avait beaucoup plus. Quand je suis arrivé à Bordeaux, il y avait Lilian (Laslandes). Pour moi, c’était le coéquipier parfait : il gardait bien le ballon, il était bon de la tête… Je profitais de son travail”.

    Au tour de Jean-Pierre Papin à présent d’évoquer le duo qui l’a le plus marqué dans sa carrière. Ce fut avec un autre bordelais, mais à Marseille.

    ” C’est quand j’ai joué avec Klaus Allofs à l’OM en 4-4-2 entre 1987 et 1989. C’est lui qui m’a permis d’exploser, de montrer l’ensemble de mes qualités. C’était un gaucher de grande expérience. Sur le terrain, on se plaçait le plus souvent l’un derrière l’autre. Il m’a d’ailleurs appris à bien me positionner. C’était une phase d’apprentissage très intéressante pour moi, car j’ai beaucoup appris à son contact. Il faut se rappeler que l’on parle ici d’un des meilleurs joueurs de l’époque, un Champion d’Europe avec la RFA en 1980. (A ses côtés, JPP a remporté ses deux premiers titres de meilleur buteur de Ligue 1 Uber Eats en 1988 et 1989)”.

    Photo France Football