Laurent Croci : “A une journée près, je n’aurais pas été un joueur des Girondins, et avec grands regrets…”

    ( Photo by Alain Gadoffre / Onze / Icon Sport )

    Pour Bordeaux Le Mag, Laurent Croci, l’ancien défenseur des Girondins de Bordeaux, s’est remémoré sa venue en Gironde, lui qui resta quatre ans au Club (1992-1996).

    « J’étais en fin de contrat à Sochaux, après dix ans en formation au niveau professionnel. C’est arrivé alors que les Girondins de Bordeaux évoluaient en deuxième division, qu’ils venaient de valider leur montée en deuxième division, eux qui étaient en concurrence avec Strasbourg. Je devais signer à Strasbourg, et au dernier moment j’ai eu un appel de Rolland Courbis pour me dire qu’il me voulait absolument. A une journée près, je n’aurais pas été un joueur des Girondins, et avec grands regrets… Il m’a persuadé avec ses belles paroles qu’il y avait un beau projet derrière, qu’il allait remodifier l’effectif, et c’est ce qu’il s’est passé effectivement. Je l’ai écouté et j’ai signé avec grand plaisir. Ma venue a été en parallèle avec celle de Philippe Lucas qui évoluait au FC Sochaux […] J’étais en contact avec le Racing Club de Strasbourg. J’avais rencontré les dirigeants, l’entraineur, et je devais signer le mardi à Strasbourg. Le dimanche soir, j’ai eu un invité surprise au téléphone, à savoir Rolland Courbis. Il me dit ‘je te veux absolument à Bordeaux’. Il n’avait pas signé à Bordeaux, j’étais encore dans le doute. Il m’a rappelé le lundi pour m’en remettre plein la tête, et puis il m’a convaincu d’aller à Bordeaux. C’est vrai que le standing des Girondins de Bordeaux, même si à l’époque le club remontait en première division, fait que ça m’a attiré tout de suite […] C’était motivant de se retrouver à Bordeaux. Je savais très bien qu’en allant à Bordeaux, je n’allais pas arriver en tant que titulaire indiscutable. D’ailleurs, à chaque début de saison, quand on regardait les compositions de France Football et de L’Equipe, les équipes types, j’étais rarement dans le 11 de départ. En fin de compte, sur mes quatre ans à Bordeaux, j’ai dû faire 35 matches à l’année ».

    La solution de facilité aurait été de partir en Alsace.

    « L’avantage avec Strasbourg, c’est que je ne quittais pas trop ma région, je restais un peu dans mon cocon familial. Ce qui a fait la différence, c’est qu’en signant aux Girondins de Bordeaux, il y avait un passé, la renommée d’un grand club français, les infrastructures d’entrainement, et passer un cap… Je me suis toujours dit qu’en partant du FC Sochaux, un club formateur à l’époque qui sortait beaucoup de joueurs en première division, il fallait passer un cap. Ce cap-là, c’était Paris, Marseille, Bordeaux ».

    Retranscription Girondins4Ever