Patrice Lair pour remplacer Corinne Diacre à la tête des Bleues ?

    Alors que les débuts ont été mouvementés et qu’il aurait pu/dû partir des Girondins de Bordeaux, ses joueuses ont déboulé au Château du Haillan pour demander à la direction du club de le réintégrer après sa mise à pied. “Mon plus beau trophée ! Plus beau qu’une Ligue des champions ! Je les ai remerciées. À 60 ans, mon cas importe peu, mais ç’a été un moment extraordinaire”. S’il est dur, ou plutôt exigeant, les filles savent que c’est avant tout pour qu’elles progressent et visent le plus haut possible.

    Revenu à son poste, le coach bordelais s’est ensuite réconcilié avec sa direction. « Aujourd’hui, j’ai renoué le dialogue avec mes dirigeants. Je vous dis, je suis en contact direct avec le Président Lopez, j’ai James Stevens avec qui ça passe très très bien. Ça se passe très bien entre nous. Maintenant, on va essayer d’améliorer les installations. Ils m’ont dit que notre ambition était de former des jeunes, de ne pas avoir une équipe à gros coût. Mais je suis persuadé qu’en faisant des bons petits coups dans les transferts, pour venir encadrer ces jeunes-là, on peut peut-être, sur deux ou trois ans, aller chercher la troisième place ». Oui, aujourd’hui, Patrice Lair est totalement dans le projet, à tel point que ses fonctions ont été élargies, et qu’elles prendront normalement encore plus d’ampleur avec le centre de formation du football féminin qui va bientôt “sortir de terre”.

    Touché par ce qui se passe en Equipe de France avec plusieurs joueuses qui essayent de faire bouger les lignes en ce qui concerne la direction et le staff, Patrice Lair n’a pas hésité à dire qu’il aurait préféré que celles-ci n’en arrivent pas à boycotter la sélection. “Ce qui me chagrine le plus, c’est qu’on est en train de salir le football féminin en ce moment. Il y a pas mal d’histoires depuis le début de l’année. Je suis d’une autre époque. J’ai eu la chance il y a dix ans de vivre cette bouffée d’oxygène du football féminin, qui commençait à prendre vraiment de l’importance, à gagner des titres. Je suis un peu peiné par tout ce qui se passe aujourd’hui, cela fait plus de mal par rapport à cette progression. Il faut qu’on reparte sur quelque chose de positif, et qu’on continue surtout à se battre pour ce football”.

    A la fin de la rencontre face à Lyon, et même si on le savait, Patrice Lair a été chahuté amicalement par celle par qui la rébellion a commencé : Wendie Renard (voir images ci-contre). Evidemment, et alors que quelques noms ont circulé ces deux derniers jours, comme celui de l’entraineur du Paris Saint-Germain, Gérard Prêcheur, l’on ne put s’empêcher de penser au coach bordelais également pour le poste. Questionné à l’issue du match par la presse et par Sud Ouest, Patrice Lair a confirmé que le poste pourrait l’intéresser : « Je serais con de le refuser » alors que cela fait des années qu’on l’envoie chez les Bleues. Seulement, le coach bordelais a tenu à nuancer car, même s’il arrive en fin de contrat avec le FCGB, il a “envie de continuer car on avance”. Réponse dans les jours qui viennent et pourquoi pas mardi, où un Comex de la FFF est  prévu, pour débattre de l’avenir de Noël Le Graët mais également de Corinne Diacre