René Girard : « Je suis nîmois d’origine mais ça fait toujours mal, comme ça m’a fait mal pendant une période de voir les Girondins un petit peu en difficulté »

    Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, Yon Ecenarro, consultant pour la radio, a interrogé René Girard, invité dans l’émission, sur Nîmes, club pour lequel il a une affection particulière.

    « Cette saison du Nîmes Olympique est perturbée. Les résultats sont en berne, fini les Costières depuis mi-Novembre, maintenant c’est délocalisé au Stade des Antonins. Il y a eu le changement d’entraîneur avant la trêve internationale et il y a une fracture toujours aussi consommée entre les supporters et les dirigeants. Pour preuve, le dernier match qui était face à Quevilly, qui était à enjeu et qu’ils ont gagné 2-0, il n’y a pas eu plus de 1500 personnes au stade. Je voulais savoir René, comment vous le vivez ? Vous êtes un gardois 100%, vous êtes un affectif on le sait donc ça ne vous laisse pas indifférent. Est-ce que l’homme est touché ? »

    Voici la réponse de l’ancien bordelais :

    « Oui. C’est mon éducation Nîmes, je suis nîmois d’origine mais ça fait toujours mal, comme ça m’a fait mal pendant une période de voir les Girondins un petit peu en difficulté aussi. Quand on a joué pour tel ou tel club, on a toujours donné le maximum, on a toujours donné tout ce que l’on a dans le ventre pour que ça se passe bien. Je crois que je ne suis pas le seul, je pense qu’à travers tout ce que tu as cité, les supporters, le club, le changement de terrain… Je crois qu’il y a de quoi perdre son latin et c’est un petit peu ce qui est arrivé à cette équipe, de ne pas trop savoir où il fallait aller. Je crois qu’aujourd’hui il y a un Président qui est arrivé à la tête de l’équipe avec certaines idées. Des fois il faudrait peut-être un peu les préciser. Certaines idées de faire un stade moderne un peu à la lyonnaise mais avec moins de grandeur. Je crois que l’équipe a été un petit peu oubliée. Je pense que c’est important le lieu, le Stade des Costières qui devrait être démoli. Faire en cours de saison un stade de 10 000 places. Je crois que tout le monde y a un petit peu perdu son latin et s’est perdu dans les couloirs, ce qui fait que c’est une saison plus que moyenne. Les garçons essayent de s’accrocher, de se battre. Changement d’entraîneur aussi, très souvent, donc c’est une saison très moyenne. Mathématiquement tout est encore faisable mais il va falloir qu’ils s’accrochent vraiment pour se sortir de cette situation qui devient urgente. »

    Retranscription Girondins4Ever

    Du lundi au vendredi, sur France Bleu Gironde, retrouvez l’émission 100% Girondins, animée et présentée par Dominique Bourdot à partir de 18h30. Vous pouvez retrouver le podcast de l’émission quelques minutes après la fin de celle-ci : ICI.