Philippe Ollier : “Ce n’est pas simple de ne pas avoir réussi aux Girondins, d’avoir lâché pendant un an ou deux et de s’y remettre”
Dans Bordeaux Le Mag, Philippe Ollier, le coach de Lège-Cap Ferret, a été questionné sur ses relations avec les Girondins de Bordeaux, à l’heure où le Club au Scapulaire se réouvre au monde amateur.
« Des relations directes avec le club des Girondins, il n’y en a pas, ça c’est clair. Par contre, on a des relations par le biais de Gernot Rohr qui fait pas mal d’efforts pour essayer de nous permettre d’avoir une liaison avec ce club. Je sais qu’il y a un match amical qui se fera entre l’équipe de Ligue 2 et la nôtre. Il y a des choses comme ça qui se mettent en place. Ça c’est ce que Gernot Rohr met en place. Maintenant, au niveau des jeunes, on n’a pas de réelles fusions entre des jeunes qui ne sortent pas aux Girondins, et une porte d’ouverture pour venir à Lège. Par contre, si on regarde mon effectif, beaucoup de joueurs ont été dans la préformation aux Girondins, jusqu’à 15-16-17 ans, voire 18. Et ils ont été à un moment donné pas gardés. Donc pendant un an ou deux, ils ont été un peu perdus dans le foot, et au final on les récupère. Après, c’est vrai que c’est des joueurs qu’il faut relancer. Sur mon effectif, je dois avoir pas loin de 8-10 joueurs passés par les Girondins en préformation mais qui, au final, n’ont pas été gardés. Je les relance quelque part, ce sont des joueurs qui ont de belles qualités. Après, ce n’est pas simple de ne pas avoir réussi aux Girondins, d’avoir lâché pendant un an ou deux et de s’y remettre. Mais l’exemple de cette année, c’est Marvin Compper, qui avait arrêté le foot après les Girondins. Il avait fait un essai en Belgique, il y avait une histoire d’agents, et il avait été déçu d foot, donc il a arrêté complètement. Il est devenu coiffeur pendant un an, et c’est André Pénalva qui est au club, qui m’a dit que lui n’était pas mal… Comme j’avais besoin de joueurs à de poste-là, j’ai voulu le tenter. C’est une question ensuite de contact, de relationnel entre l’entraineur et le joueur. Je l’ai mis en confiance, je l’ai recadré deux-trois fois parce qu’on n’est plus dans le contexte pro et il faut vraiment remettre du charbon dans la machine et relancer tout ça. En trois matches, il s’est fait remarquer et est parti à Monaco. Cela montre que Lège est un beau tremplin pour se relancer, avec aussi l’exemple de Pierre Lees-Melou. Lège a ce beau contexte, comme on ose et qu’on n’a pas les moyens de ne faire venir que des stars. On donne la chance aux jeunes et ils rebondissent pour certains ».