Jonathan Gradit : “Il m’a annoncé que Francis Gillot ne me voyait pas d’avenir au club. Tu ressors du bureau anéanti…”

    Photo by Anthony Dibon/Icon Sport

    Dans L’Equipe, un portrait a été proposé aux lecteurs, concernant un ancien joueur des Girondins de Bordeaux ; Jonathan Gradit.

    Le défenseur aujourd’hui du RC Lens, s’est souvenu de son départ de son club formateur, le FCGB, qui ne l’a malheureusement pas prolongé des suites d’une maladie, alors que quelques mois plus tôt il était plus qu’aux portes de l’équipe première.

    « J’avais de grosses ampoules. Je n’étais pas assidu aux soins. On débute par un circuit technique. Je n’ai pas pu marcher, ni lever ma jambe. J’avais contracté une infection du sang, une sorte de staphylocoque (germe bactérien). Et je me suis retrouvé à l’hôpital où j’ai perdu dix kilos en une semaine. J’y ai vu mes parents pleurer. J’étais sous oxygène pour mieux respirer. Sept jours d’hospitalisation dans une vie, ça ne paraît pas beaucoup. Mais derrière, il y a une longue réathlétisation. J’avais été traité aux antibiotiques pour épauler mon système immunitaire. Pendant sept mois, j’ai connu des problèmes de hanche, aux ischio-jambiers. J’étais super faible. Pour la première fois déclassé. J’ai pris conscience que je n’allais peut-être jamais retrouver mon niveau d’avant. Je me souviendrai toute ma vie quand le coach de la CFA, Patrick Battiston, est venu me voir. Il était un peu désolé. Il m’a annoncé que Francis Gillot ne me voyait pas d’avenir au club. Tu ressors du bureau anéanti. »

    Il rebondit dans un premier temps à Bayonne, en quatrième division, pour la suite que l’on connait.

    « Au centre de formation, tu es très loin des problèmes. Tes rendez-vous médicaux, tu les obtiens le jour même. Là, j’ai ouvert les yeux. Les joueurs, leur objectif, c’était le plaisir. Jouer puis faire la fête. Pas un travail. J’ai eu mon premier appartement. J’ai fait les courses. Une année transitoire merveilleuse. Mais il fallait que je me sorte de là. »