David Bellion : “La dernière année que j’ai faite à Bordeaux, j’avais envie d’arrêter le foot ou de partir vivre à New York”

    Pour Une Bouchée de Foot, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, David Bellion, est revenu sur sa fin de carrière de joueur professionnel, pour se diriger vers de multiples autres choses.

    « J’ai terminé aux Girondins de Bordeaux en 2014. La dernière année que j’ai faite à Bordeaux, 2013-2014, j’avais envie d’arrêter le foot ou de partir vivre à New York. Comme j’avais une dernière année, je ne voulais pas m’arrêter sur une dernière année. Quand je venais de signer à Sunderland et que je prenais l’avion entre Nice et Newcastle pour aller là-bas, j’avais dit à mon agent que je rêverais de terminer ma carrière au Cosmos parce que le roi Pelé a terminé là-bas, et que c’était mon héros d’enfance. Presque promesse tenue… Mon agent m’amène là-bas, discute avec le Cosmos quand le Cosmos était en reconstruction. Cantona devenait l’ambassadeur, Nike arrivait, Fly Emirates. Je voyais qu’ils commençaient à construire quelque chose. Je vais là-bas, le deal ne se fait pas, pour plein de raisons. Il se trouve que cette dernière année, quand je rentre à Bordeaux… J’avais demandé à Jean-Louis Triaud si je pouvais faire un essai là-bas, il avait dit oui et j’avais vraiment apprécié ça. Mais ça ne s’est pas fait… Je rentre, je fais ma dernière année. Ce n’est pas dans la tristesse, mais j’avais d’autres aspirations”.

    Car oui, le football n’est pas tout dans la vie de l’ancien attaquant.

    “Toute ma vie, j’ai voulu être dans la mode. Cette année a été très longue, assez dure, mais par contre j’étais très professionnel. Si mon entraineur Francis Gillot avait besoin de moi… Mais dans ma tête, je n’y étais plus. Mais je pense que même quand je jouais au foot, j’y pensais déjà, tout en restant pro. Mais le foot n’était pas toute ma vie. C’est-à-dire que dès que je sortais de l’entrainement, j’allais au cinéma tout le temps… Je peux être très seul, boire mon thé, et lire des magazines… Mon amour, à côté du football, a toujours été les magazines. Tout ça m’a nourri les magazines et le cinéma, ça a été ma deuxième école. J’ai toujours eu ça en moi. Je ne dirais pas que le football était une prison dorée, mais je n’étais pas libre. J’étais dépendant d’un match tous les trois ou cinq jours. A la fin, tous les jours, ça devenait intense ».