André Pénalva : « Dilane, c’était exactement le même problème quand je l’ai eu. Il a un peu progressé, mais ce n’est pas suffisant »
Pour Bordeaux Le Mag, André Pénalva, formateur aux Girondins de Bordeaux pendant 18 ans, suit un peu moins de près le Club au Scapulaire aujourd’hui, si ce n’est sous le prisme des joueurs qu’il a contribué à former.
« Je suis très détaché. La seule chose qui m’intéresse c’est de voir les derniers jeunes que j’ai eus. Ils y sont, comme Tom Lacoux, Logan Delaurier-Chaubet, Dilane Bakwa, Sékou Mara qui y était et qui est parti à Southampton. Ça, ce sont les derniers joueurs que j’ai eus, et voilà… C’est le seul intérêt que j’ai, celui de voir ces jeunes évoluer ».
Dilane Bakwa, justement : doit-il passer un cap ? Est-il trop prévisible ?
« Dilane, c’était exactement le même problème quand je l’ai eu (sourire). C’est-à-dire un potentiel de fou, capable de fulgurances sur des matches… On ne le voyait pas pendant trente minutes, et bam-bam, ça sortait, c’était un but, une passe décisive… Notre idée de formateur était de l’amener à enrichir son jeu. Quand il n’était pas dans l’instinct, c’était de bouger, de venir demander des ballons. Enrichir ce jeu pour qu’il soit plus costaud. Il a un peu progressé, mais ce n’est pas suffisant, à mon avis ».
Est-ce qu’on doit encore lui pardonner parce qu’il est jeune ?
« Il n’est plus si jeune que ça maintenant. Il a 21 ans, c’est un adulte, il est prêt à la compétition. Non, ce n’est pas une question de pardonner… Il doit vraiment progresser rapidement, et dès maintenant ».