Stéphane Carnot : “Quand je le regardais, je me demandais parfois comment il avait pu voir qu’il y avait cette passe à faire”

    ( Photo by Alain Gadoffre / Onze / Icon Sport )

    Pour la Ligue, l’ancien milieu de terrain breton, Stéphane Carnot, s’est souvenu de son poste, celui de numéro 10, racontant par la même occasion une anecdote avec l’ancien meneur de jeu des Girondins de Bordeaux, Ali Bénarbia.

    “Quand on joue n°10, on essaye de faire les deux : donner et marquer des buts. Après je trouve qu’il y avait déjà un intérêt pour les passes. Par exemple après mon année à Monaco, je jouais à Auxerre (1998/99) et je me souviens qu’Ali Benarbia (également à Monaco la saison d’avant) était parti à Bordeaux. Et on se chambrait pendant les matchs pour savoir celui qui allait faire les passes décisives. C’était notre marque de fabrique à tous les deux, même si Ali était encore la gamme au-dessus. Quand je le regardais, je me demandais parfois comment il avait pu voir qu’il y avait cette passe à faire. Il avait une qualité de passe vraiment exceptionnelle. Il avait un œil et également la qualité technique pour le réaliser. C’était le top ! Je ne crois pas avoir vu quelqu’un d’aussi doué. Il la mettait pied droit ou pied gauche. Impressionnant”.

    Seulement, ce type de profil a un peu disparu du foot moderne.

    “Aujourd’hui, quand je vois Messi…Même dans les matchs où on le voit peu, il sort toujours deux, trois passes qui sont formidables. Mais il y a moins d’équipe qui jouent avec un n°10, ou même deux. Comme l’a fait le Bordeaux de 1999 avec Micoud et Benarbia. Ça ne les avait pas empêchés de faire une énorme saison. Mais c’est l’évolution. Les derniers en date qui ont joué dans ce registre sont Gourcuff, Pagis, Leroy ou encore Nivet”.

    (Photo by Alain Gadoffre / Onze / Icon Sport)