Cyril Duhal : “A l’époque, nous faisions souvent des bases de données vidéo. Benoit Trémoulinas vous le dirait avec un large sourire”

    Pour Bordeaux Le MagCyril Duhal, ancien analyste du jeu aux Girondins de Bordeaux et au Stade de Reims, a répondu à la question de savoir si avec la data, on ne pouvait plus rien laisser au hasard.

    « Je suis content, après 20 années d’avoir exercé ce métier, de dire que finalement, beaucoup de choses peuvent être anticipées. Je ne veux pas dire, prévoir, mais peuvent être anticipées. On ne peut pas tout anticiper. Ce qui est réjouissant c’est que la part de créativité du joueur et le talent du joueur, ça, la data, pour moi, elle n’arrivera jamais à prévoir ça. Par contre, rentabiliser le potentiel d’un joueur, le diriger vers un axe… J’ai vu tellement de joueurs dans des staffs se perdre. A l’époque, nous faisions souvent des bases de données vidéo, puisque la data n’était pas exploitable, et cette base de données nous permettait de faire progresser des garçons. Un garçon comme Benoit Trémoulinas vous le dirait avec un large sourire. On l’a fait venir très souvent, c’était un garçon qui avait un potentiel fou sur les centres, sa qualité de centre, sa qualité offensive… Il avait des carences que l’on connait tous, notamment dû à sa taille, sa manière de défendre. La vidéo nous a permis vraiment de recentrer ses objectifs de progression, son axe de progression. La vidéo c’est bien, le joueur ressent et comprend ce qu’on veut lui dire, mais on ne lui fournit pas dans le détail la façon dont il va progresser. J’utilise toujours cette image de la boussole. Comme pour Hugo Ekitike à Reims, nous lui avons très vite fourni un plan de route et une boussole, qui de manière très efficace, a permis de faire progresser dans tel ou tel axe ses caractéristiques de jeu. Les joueurs sont très sensibles à la data, car ils ont très vite compris son intérêt ».

    Retranscription Giorondins4Ever