Jean-Marc Furlan : « Ça m’est souvent arrivé que des joueurs aient des problèmes et qu’ils viennent se confier à moi. C’est très intéressant mais ce n’est pas une majorité, c’est une minorité »

    Sur la chaine YouTube VestiairesTV, Jean-Marc Furlan, ancien joueur des Girondins de Bordeaux et nouvel entraîneur du SM Caen, s’est exprimé sur sa relation avec les joueurs.

    « Coacher ou accompagner ? Très sincèrement, je suis plutôt paternaliste. Avec Gauthier Hein (joueur) je lui dis : ‘Écoutes tu peux dribbler mon grand (rires), mais avant tu respectes tous mes protocoles. Après tu dribbles (rires). Ça le faisait rire, ça le faisait très rire. Mathias Autret, on était à l’entraînement, il tirait des corners et j’étais assis à côté sur le bord et je luis dis : ‘Sans déconner Mathias, avec les dons que tu as, les qualités que tu as, tu aurais dû jouer 15 ans en Ligue 1, tu aurais été un champion en Ligue 1’. Il se retourne et me dit ‘coach ça va je suis heureux’ (rires). Il y a des joueurs comme Mathias Autret, Birama Touré qui a fait des trucs extraordinaires, et ils ont fait leurs carrières, ils ont fait des très belles carrières sans aucun doute mais quelque part tu te dis ue par rapport aux dons spécifiques qu’il a, tu te dis ‘pourquoi il n’a pas joué 15 ans ou 20 ans en Ligue 1 ?’ C’est beaucoup lié à l’esprit de compétition que tu peux avoir. Dans le football, ce n’est pas comme dans un sport individuel. Dans un sport individuel tu vas choisir des gens qui ont un esprit de compétition de très haut niveau tandis que nous dans le football, on a un mélange de 20 ou 25 personnes qui pour certains, n’ont parfois pas un esprit de compétition de très, très, très haut niveau. Ce n’est pas le mental qu’ils vont avoir et on connaît beaucoup ça au football, on connaît énormément ça au football. A partir de là, c’est comment tu les diriges. Les anglo-saxons ont une préparation psychologique, mentale. Neal Maupay (joueur) me racontait quand il m’avait appelé après être parti de Brest, qu’il avait deux préparateurs mentaux en Angleterre et que c’était obligé d’y aller toutes les trois semaines. L’entraîneur peut aider mais pas comme un préparateur mental qui a fait un doctorat et 12 ou 15 ans de profession. Ce n’est pas du tout pareil. Ça m’est souvent arrivé que des joueurs aient des problèmes et qu’ils viennent se confier à moi. C’est très intéressant mais ce n’est pas une majorité, c’est une minorité. Tu en as certains qui ont les capacités de se confier au coach parce que c’est un manager, et après c’est de savoir comment tu peux l’aider dans ce domaine-là. Comment tu l’aides et tu viens à son secours, ça c’est important. » 

    Retranscription Girondins4Ever