William Prunier : « La venue d’un marseillais était un peu mal vue. L’adaptation n’a pas été facile. Bordeaux, c’était la ville chic, le club chic, Le Haillan… »
Dans le Podcast des Légendes, très bon média retraçant la carrière des anciens joueurs de football, l’ancien défenseur des Girondins de Bordeaux, William Prunier, est revenu sur son passage en Gironde.
« Marseille est rétrogradé en première division, ça explose totalement. Bernard Tapie a voulu me conserver, mais il y avait eu 25-26 départs. Moi, j’ai re-signé à l’AJ Auxerre avec Daniel Dutuel, parce que la totalité du transfert n’avait pas été payée. Auxerre me récupère, et on avait été re-transféré dans les 48 heures aux Girondins de Bordeaux. C’était Alain Afflelou qui avait racheté le contrat. Une histoire un peu particulière, étrange aussi. Les négociations se sont faites sur Paris, il y avait les Présidents, et même Guy Roux était dans les négos par téléphone. En fin de compte, j’ai signé un contrat pour trois ans avec Auxerre, et j’ai été revendu dans la foulée aux Girondins de Bordeaux ».
Il participa notamment à l’épopée de 1996.
« J’arrive dans une équipe très très bien, avec le trio Lizarazu-Zidane-Dugarry, avec Gaëtan Huard dans les buts. Je suis transféré aussi avec Daniel Dutuel, on se suivait toujours (rires). Il y avait Laurent Fournier qui était arrivé aussi. On avait Philippe Vercruysse… Je formais une charnière centrale avec Didier Sénac… Une charnière centrale tendre (rires). Il y avait vraiment une bonne ambiance, c’était un entraineur portugais qui devait d’arriver, Toni. Il s’est fait licencier six mois après […] On avait gagné la Coupe Intertoto, ce qui nous avait permis de nous qualifier en 16èmees de Coupe UEFA… ».
Pour lui, ce fut une année « bizarre ».
« C’était une année assez particulière. Après, j’arrivais de l’Olympique de Marseille, et à l’époque c’était toujours un peu tendu avec Bordeaux… Il y avait les histoires Bez-Tapie bien avant… La venue d’un marseillais était un peu mal vue. L’adaptation n’a pas été facile. Bordeaux, c’était la ville chic, le club chic, Le Haillan… Marseille était un peu plus populaire, et c’était totalement différent. C’est vrai que je me suis un peu moins identifié à ce club qu’à l’Olympique de Marseille. Ça n’a pas été facile tous les jours, même si j’y ai passé une saison et demie. J’avais eu la bougeotte sur la seconde année… ».