Gernot Rohr : « Le club voulait signer Caspar Memering et Dieter Müller et m’a demandé si je devenais français. C’est ce que j’ai fait »
Via le site du Bayern Munich, l’ancien joueur et entraineur des Girondins de Bordeaux, Gernot Rohr, est revenu sur sa carrière au FCGB, avec qui il fut trois fois Champion de France et avec qui il remporta deux fois la Coupe de France. Pourquoi désormais vivre dans la région bordelaise ?
« J’ai étudié les langues et littératures romanes. Et je connaissais le coin car je passais beaucoup de vacances au Cap Ferret. Donc c’était facile pour moi d’aller à Bordeaux. Dans les années 80, avec Aimé Jacquet, on avait une super équipe. Nous avons gagné des titres, nous avons atteint deux demi-finales de Coupe d’Europe. Je me suis senti chez moi pendant mes douze années là-bas, donc c’était logique de rester après ma carrière ».
Au point d’en prendre la nationalité française.
« Ma mère était en colère ! A cette époque, il n’y avait pas de double nationalité, j’ai donc dû remettre mon passeport allemand. A cette époque, seuls deux étrangers étaient autorisés par équipe. Le club voulait signer Caspar Memering et Dieter Müller et m’a demandé si je devenais français. C’est ce que j’ai fait. Je voulais vraiment jouer avec eux deux. Maintenant, au fait, j’ai à nouveau un passeport allemand ».
Puis il coacha les Girondins et affronta en finale le Bayern en finale de la Coupe UEFA, en 1996.
« C’était très émouvant. L’Olympiastadion, les retrouvailles avec de vieilles connaissances, Franz Beckenbauer est également devenu entraîneur du Bayern peu avant la finale. Il avait une jeune équipe avec trois joueurs exceptionnels : Zidane, Lizarazu et Dugarry. Malheureusement, Zidane et Dugarry ont été suspendus au match aller à Munich. Ils ont fait 2-0, et malheureusement ça n’a pas suffi au match retour à Bordeaux. »
Plus tard, Bixente Lizarazu est devenu une légende au FC Bayern. Pourquoi n’a t-il pas également amené Zinedine Zidane au Bayern ?
« Franz m’a appelé après la finale et m’a seulement posé des questions sur Lizarazu (rires). Je ne me suis jamais vu comme un agent de joueur, mais comme un entraîneur. C’est peut-être pour ça que je me sens si à l’aise en Afrique. Parce que là-bas, je peux faire la différence, bien que le travail soit toujours un défi. Il faut savoir improviser ».