Jacques Vendroux : « On est en train de perdre petit à petit l’ADN régional des clubs, comme Alain Giresse en parle pour les Girondins de Bordeaux »

    Sur Europe 1, Jacques Vendroux s’est exprimé sur les investisseurs étrangers qui prennent possession des clubs français, comme ça a été le cas avec les Girondins de Bordeaux. Le Club a ainsi connu une perte d’identité au départ avec l’arrivée des américains, que le FCGB retrouve petit à petit.

    « Non, le football français ne va pas disparaitre, non. Sauf qu’on est en train de perdre petit à petit l’ADN régional des clubs, comme Alain Giresse en parle pour les Girondins de Bordeaux. L’identité. Et ça, c’est plus grave. Demain matin, vous pouvez changer le maillot des Girondins de Bordeaux… Demain matin, vous pouvez changer le maillot de l’Olympique de Marseille… Tout ça pour des raisons financières. On peut changer les couleurs du Racing Club de Lens, on peut changer les couleurs de n’importe quel club… On n’en est pas encore là, mais on est en train de… Sauf qu’actuellement, et ce n’est pas péjoratif attention, vous avez beaucoup de fonds américains, de fonds étrangers, qui sont en train de prendre le pouvoir dans nos clubs, et je ne voudrais pas qu’on perde le plus important… C’est le nom du stade, c’est le maillot, et c’est l’identité des supporters, des vrais supporters ».

    Puis il prit des exemples récents.

    « Je prends un exemple, Lyon. Textor achète. Il sauve le club, l’environnement, et Jean-Michel Aulas reste. Il y a une sorte de garant de l’histoire de l’Olympique Lyonnais, et ça c’est très important. Entretemps Aulas s’est fait virer, donc c’est hyper dangereux… Strasbourg a été vendu, Keller est toujours Président, puisque les investisseurs lui ont demandé de rester Président. C’est ça qu’il faut essayer de préserver, il faut que quelqu’un du sérail reste à la tête du club, c’est le plus important. Monaco a perdu une partie de son identité parce que els patrons sont des russes, et ils n’ont pas notre ADN, l’histoire depuis le départ de l’AS Monaco… Je suis le vieux con, pas de problème, j’ai 75 ans, mais gardons un minimum de valeurs. Un minimum ».

    Retranscription Girondins4Ever