Philippe Fargeon : « J’avais une maitresse d’école qui était aussi Présidente du club de football. Me voyant jouer, elle a topé mon père pour que j’aille jouer au foot »
Pour Le Podcast des Légendes, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Philippe Fargeon, s’est remémoré la naissance de sa passion pour le football.
« C’est un peu particulier parce que je suis haut savoyard, je suis dans mes montagnes, et à cette époque la seule chose que l’on faisait c’était du ski, depuis octobre jusqu’à février-mars, voire avril. Il fallait prendre les skis plutôt que le ballon rond. L’anecdote est incroyable parce que je jouais dans la cour d’école, je devais avoir 7-8 ans, et j’avais une maitresse d’école qui était aussi Présidente du club de football. Me voyant jouer, elle a topé mon père pour lui dire que ce serait bien que j’aille jouer au football. Ce n’était pas du tout ce que j’avais l’intention de faire mais j’étais content de venir avec mon ballon. Elle m’a embarqué dans le club d’un petit village, entre Annemasse et Genève. Elle a embauché mon papa qui est venu, avec mes sœurs aussi et maman. Tout le monde a dû suivre. C’était en famille. J’ai trois sœurs. Elles ne jouaient pas trop au football à l’époque, mais en tout cas il y avait déjà cinq personnes autour du terrain […] Je suivrais le sport, mais à cette époque-là, il ne passait pas grand-chose à la télévision. Il y avait le Tour de France, Roland Garros, et la finale de la Coupe de France. En fonction des dates, je mettais le maillot jaune à vélo, je prenais ma raquette avec un cours de tennis qu’on préparait dans la résidence, et quand c’était le football je prenais mon ballon, mes chaussettes et mon maillot pour aller y jouer. J’étais quand même passionné de sport, j’adorais le sport, j’étais bon dans tous les sports. Je faisais du judo aussi ».
Et comment s’est alors fait son choix ?
« A l’époque, le médecin m’avait dit que pour le judo et la natation c’était ok, la natation et le football ok, mais que le football et le judo ensemble ça n’allait pas. Je ne suis pas sûr que les médecins diraient la même chose aujourd’hui (sourire), mais à l’époque c’était comme ça. J’ai été très déçu en judo. J’étais trop jeune, j’avais une ceinture verte. J’aurais dû avoir la ceinture bleue, et on n’a pas voulu me la donner parce que j’étais trop jeune. J’ai trouvé que c’était ingrat, donc j’ai arrêté. J’aimais bien le judo, mais à partir du moment où on refuse de me donner la ceinture que je mérite parce qu’on considère que je suis trop jeune… Je ne supporte pas l’injustice ».