Alain Giresse : « Ca a été pour moi une belle école d’apprentissage parce qu’on était de la région avec Jean, André (Gallice) et il y en avait d’autres »
Sur France Bleu Gironde, Alain Giresse, ancien joueur des Girondins de Bordeaux, était invité en même temps que Jean Gallice, autre ancien joueur du club. Il a évoqué cette période entre 1970 et 1977 où ils ont joué ensemble mais n’ont rien gagné, barré par la grande équipe de Saint-Etienne ?
« Entre autre bien sûr mais en même temps on est arrivés après une période où les Girondins finissaient deuxième en championnat, finaliste de Coupe, notamment en 1968 et 1969. Il y a eu un creux, beaucoup de bouleversement dans le club au niveau de la tête dirigeante. On était dans une période transitoire. On jouait plus souvent pour se bagarrer pour ne pas descendre que pour obtenir les places en Europe. Mais en même temps je trouve que ça a été pour moi une belle école d’apprentissage parce qu’on était de la région avec Jean, André (Gallice) et il y en avait d’autres. On était marqués par notre région, par notre club par ce club. Même si on s’était retrouvés un petit peu après, c’est quand même un bordelais, un Girondin. On se bagarrait mais on n’a pas souffert… Bien sûr qu’on souffrait par rapport aux résultats qui n’étaient pas toujours ce que l’on souhaitait mais dans l’ambiance et l’état d’esprit je trouve qu’il y avait une dynamique dans cette équipe. »
Puis il y a eu la période des années 80, plus fructueuse en titres, notamment sous l’ère de Claude Bez. Est-ce qu’il s’est servi de ce qui s’est passé dans les années 70 ?
« Oui, tout d’un coup il a impulsé quelque chose. Ce club représentait toujours quelque chose. Les Girondins font partie du patrimoine bordelais et là tout d’un coup il y a eu une nouvelle période qui s’enchaînait avec des perspectives européennes et de titres, avec la venue de joueurs internationaux. C’était un changement quand même assez radical sur la façon dont ce club allait fonctionner. Cela nous a permis après de gagner le titre mais ce qui est important, pour avoir connu cette période-là, c’est qu’il y a eu un respect de l’identité Girondine – pourtant il y avait tous ces joueurs qui arrivaient d’autres régions – de respecter ce club, de comprendre ce qu’il représentait et de répondre à l’attente sur le plan sportif mais en même temps, de répondre à l’image et ce que représente ce club-là. C’est ce qui nous a permis en même temps d’avoir des résultats par la qualité de l’équipe et par la façon dont cette équipe vivait et se comportait. »
Retranscription Girondins4Ever