Philippe Fargeon : “J’ai connu des gens gentils qui sont devenus méchants à Marseille… Ca ne m’a jamais trotté dans la tête de signer à l’OM. Je suis girondin”
Pour Le Podcast des Légendes, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Philippe Fargeon, s’est exprimé sur le défenseur central brésilien Carlos Mozer, qu’il a croisé sur les terrains.
« Mozer, je n’ai jamais vraiment apprécié… J’ai beaucoup aimé Förster, parce qu’il était droit. Sauf une fois où il m’a poussé, et j’ai cassé le nez d’Eric Di Meco derrière alors que ce n’était pas volontaire. C’est vrai… Et il m’a engueulé derrière mais je n’y pouvais rien, c’était Förster qui m’avait poussé. Förster faisait aussi partie des défenseurs qui m’appréciaient, qui a toujours dit des mots gentils. Il disait que le problème de Fargeon c’est qu’on ne le voyait pas pendant tout le match, mais qu’il suffisait qu’on l’abandonne une fois, pour qu’il marque. Je trouvais que ça résumait très bien mon jeu. Après, Basile Boli était adorable, mais quand il était contre vous, ce n’était pas forcément… Pour en revenir à Mozer, je ne vais pas généraliser, mais à cette époque-là, les brésiliens… Les meilleurs jouaient devant ou numéro 10, et les moins bons jouaient un peu défenseur… Les encore moins bons jouaient stoppeurs, et ceux qui étaient encore moins bons ils étaient gardiens. Le Brésil c’était ça à l’époque. Ils avaient une génération qui n’étaient pas forcément les plus malins… Quand on a commencé à voir des Raï arriver quelques années après, qu’on a vu des joueurs qui avaient des qualités différentes que celles-là… Mais le Brésil, à cette époque, ils avaient des attaquants qui étaient des génies, puis derrière… Et quand vous étiez à Marseille aussi, ça n’arrangeait rien. J’ai connu des gens gentils qui sont devenus méchants à Marseille. Par contre je n’ai jamais vu de joueur méchant arriver à Marseille et devenir gentils, ce n’était pas possible. Mais quand vous jouez devant plusieurs dizaines de milliers de supporters, il y a une sorte d’emprise. Je ne me suis jamais plaint à Bordeaux, mais jouer dans ce club ça devait être exceptionnel avec ces supporters-là ».
A t-il eu l’envie pendant sa carrière de signer à Marseille à l’époque ?
« Je ne me suis jamais posé la question, non. Je sais que Tapie m’avait appelé un jour, faisant comme s’il s’était trompé de numéro. C’était après le doublé avec Bordeaux… Mais ça ne m’a jamais trotté dans la tête. Je suis girondin ».