Bruno Fievet : « Gaëtan Poussin était aussi le lien entre toutes les entités du vestiaire, il était ce maillon entre toutes les générations »
Sur Bordeaux Le Mag, le membre du Comité 1881, Bruno Fievet, a tenté s’expliquer ce début de saison en dents de scie des Girondins de Bordeaux.
« Il y a plein de choses qui peuvent expliquer ça. J’étais avec Gaétan Weissbeck après le match de Pau, et il me disait qu’ils n’avaient pas compris. Sur les 20 premières minutes, ils se créent des occasions, ça circule bien, et d’un seul coup tout s’écroule. Le sport, c’est souvent aussi psychologique, et quand ça ne joue pas dès le départ pour vous, il y a un engrenage psychologique qui se fait. Peut-être que si on gagne 2-0 à Pau, on est peut-être premiers avec six points d’avance su tout le monde. C’est parfois aussi simple que ça… Il y a eu un début de saison qui ne n’est pas passé comme il aurait dû se passer. Les joueurs se sont mis à douter. Je pense que s’il y a un changement de coach, c’est parce que le discours quelque part ne passait pas. Si Gérard Lopez a pris cette décision, c’est qu’il s’en est aperçu. Donc ce n’est pas qu’un choc psychologique, c’est aussi peut-être le fait que David Guion se soit un peu perdu dans son discours, dans ses idées. Ils ont bâti une équipe pour avoir le ballon et dominer, et peut-être qu’il a fait jouer son équipe plus bas que ce qu’il avait imaginé. A partir du moment où vous avez des hommes pour jouer haut et que vous jouez bas, se posent les problèmes qu’on a rencontrés en début de saison. Bien malin celui qui saurait expliquer toutes les raisons, personne ne les sait vraiment, mais c’est un début de réponse qu’on peut essayer d’avoir ».
Il y a également eu des cas particuliers, personnels, en plus du collectif.
« C’est un peu la faute de David Guion parce qu’il a fait beaucoup de changements d’un match à l’autre, et c’est difficile d’avoir des automatismes surtout avec les nouveaux joueurs. Gaétan Weissbeck et Jérémy Livolant ont besoin de jouer, d’avoir du volume de jeu, et cela se trouve avec la répétition des matches. Il y a eu aussi des blessés importants comme Vital Nsimba, qui est important sur le terrain et dans le vestiaire. Yoann Barbet était aussi un peu en souffrance avec son genou, Stian Gregersen, Harisson Marcelin qui se blesse tout de suite… Il n’y a pas eu de vraie stabilité au niveau de la défense, un nouveau gardien avec qui la communication est plus difficile qu’avec Gaétan Poussin, qui était un homme extrêmement important dans le vestiaire je tiens à le rappeler. C’était aussi le lien entre toutes les entités du vestiaire, il était ce maillon entre toutes les générations, et il y a peut-être un peu moins ça aujourd’hui, ce qui peut expliquer. Ce n’est pas que le coach, qu’un joueur au final, c’est beaucoup de choses, une accumulation ».