Albert Riera explique pourquoi les Girondins repartent systématiquement de derrière
En conférence de presse d’après match, l’entraineur des Girondins de Bordeaux, Albert Riera, s’est exprimé sur le fait que par rapport au contexte de cette rencontre face à Rodez, l’équipe a semblé dépassée par moment.
« Non, on était bien jusqu’au 2-0. On se concentre à jouer mieux que l’adversaire. Après, arrive le résultat. Mais c’est vrai que dans le jeu dans lequel on veut jouer, s’il y a des erreurs très claires… Le premier but, pour moi, c’est une erreur claire… Mais le joueur ne veut pas faire cette erreur… Pourquoi on joue de cette manière ? Pour attirer l’adversaire… Si cette passe on la fait bien, et qu’on joue ensuite vers l’avant, on a déjà passé 5-6 joueurs. Parce qu’on les attire. C’est pour ça qu’on joue comme ça. On fait les deux ou trois premiers passages, et si l’adversaire vient, avec une passe en avant on a déjà dépassé ce joueur… Je m’adapte à l’adversaire, mais le style de jeu, tu dois l’avoir. Je ne veux pas envoyer un ballon en l’air, sans que l’adversaire me presse. S’il me presse, c’est différent évidemment. Si tu n’as pas d’options, on joue dans l’espace, où il y a la place, bien sûr. Mais on les a attirés, donc il y a de la place derrière eux. Derrière, il faut jouer… Mais d’abord, il faut les attirer… ».
C’est donc pour cela que Bordeaux rejoue systématiquement de derrière, malgré justement le contexte où il y a un manque cruel de confiance ?
« Et dans ce cas, comment on joue ? Des ballons longs tout le temps ? Un ballon aérien, c’est du 50-50. Vous pouvez tout le temps me poser cette question si vous voulez, mais je vais vous expliquer. Pourquoi on repart de derrière ? Pour jouer joli au foot ? Non. Le foot c’est gagner des matches, c’est ce qui est le plus beau dans le football. Et comment tu gagnes ? Si tu joues mieux, tu as plus de possibilités de gagner. Pourquoi on joue depuis le gardien et vers l’avant ? Pour attirer l’adversaire. Si tout le monde rester derrière, cela va être difficile de marquer un but. C’est comme ça… ».