Christophe Dugarry : « Moi aussi, avec Bordeaux quand j’allais à Marseille je me suis fais caillasser le bus, mais ça a toujours existé »

    (photo by Alain Gadoffre / Onze / Icon Sport)

    Dans Rothen s’enflamme sur RMC, Christophe Dugarry, consultant et ancien joueur des Girondins, s’est exprimé suite aux débordements rencontrés lors du match Marseille – Lyon, finalement annulé après la caillassage du bus lyonnais et la blessure du coach Fabio Grosso.

    « J’ai essayé de me dire ‘Pourquoi on en est arrivé là ?’ Peut-être qu’il y a une corrélation avec l’argent qu’il y a dans le football. Je pense que le fait qu’il y ait de plus en plus d’argent, avec les droits télé, avec les salaires, avec les transferts de joueurs moyens, ça a rendu les supporters de moins en moins indulgents, de plus en plus intransigeants à mon avis. A se dire ‘Ils sont tellement payés alors que nous on galère de plus en plus’. Voir des joueurs qui gagnent de plus en plus leur vie, et de mieux en mieux… On sait que la France est un pays où il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de jalousie, donc je pense qu’à un moment ou un autre, c’est plus facile d’avoir de la haine ou de la colère envers quelqu’un qui ne répond pas forcément aux attentes. Quand tu as des salaires aussi astronomiques ou des transferts aussi importants pour des joueurs que certains estiment que ce n’est pas justifié, quand ils ne répondent pas aux attentes des supporters, les supporters se lâchent avec beaucoup de colère, avec beaucoup de jalousie. Peut-être que ça a une corrélation… […] La violence de ces stades, on s’est toujours fait caillasser le bus. Moi aussi, avec Bordeaux quand j’allais à Marseille je me suis fais caillasser le bus, mais ça a toujours existé. Je parle d’une autre violence qui est arrivée aujourd’hui, qui pour moi est en lien avec l’argent qui coule à flots, qui a fait venir des mafieux, qui a fait venir des vrais voyous, des mecs qui mettent des coups de pression. A mon époque ça n’allait pas aussi loin, les footballeurs n’étaient pas touchés. Il y avait des formes d’impunités, pour les joueurs de foot, ça ne se passait pas. Il n’y a aucun joueur de foot qui se faisait braquer, ça ne fonctionnait pas. »

    Retranscription Girondins4Ever