L’appel d’Albert Riera : « Le public a toujours raison. Sans le public, on n’est rien. Mais qu’ils gardent leur frustration pour après. C’est un effort, je sais »
En conférence de presse d’après match, le coach des Girondins de Bordeaux, Albert Riera, est revenu sur l’ambiance et les critiques des supporters dans le stade face à Rodez. L’entraineur bordelais en retire deux choses.
« Il y a deux choses très importantes par rapport à ça. D’abord, ils ont raison. Ça c’est la première des choses. Le public a toujours raison. Sans le public, on n’est rien. Le foot c’est un show, un spectacle, et si tu t’imagines qu’on va jouer au foot sans les gens… Si j’avais imaginé ça, peut-être que je n’aurais pas voulu être footballeur professionnel. Sans les gens, sans du monde, sans des stades pleins, oublie… On a besoin d’eux. Ils ont raison. Ils ne sont pas contents, ils le montrent. S’ils sont contents, ils le montrent aussi. Ça c’est le plus important. On doit être critiques, on est joueurs professionnels, et c’est pour ça qu’on a une très belle profession car en une semaine tu peux changer les choses et à la fin l’objectif est de gagner et de faire le mieux possible pour tout le monde ».
Seulement, Albert Riera a une requête : d’être critique et véhément après les 90 minutes, pas pendant.
« Mais la deuxième chose, c’est que c’est une relation, que l’on peut comparer à celle d’un couple, d’un homme et d’une femme. Si tu lui parles mal, mal, mal, à la fin c’est difficile que la discussion se finisse bien. C’est pour ça que même si je dis que je les comprends, qu’ils pensent un petit peu à ça… Ils aiment le club, l’équipe, ils veulent qu’on gagne, et cette frustration, qu’ils la gardent pour après. Je sais que c’est difficile, c’est un effort pour tous. Le joueur sont d’abord des personnes, et avec cette ambiance, ce n’est pas facile de jouer. Quand tu joues dans cette situation, normalement tu dois faire deux touches, et tu en fais trois parce que sinon tu te dis que les supporters vont continuer à siffler… Mais comme je l’ai dit, ce n’est pas une critique envers eux, parce que je le comprends. On doit donner aux supporters parce qu’ils sont derrière nous. Mais juste, c’est le moment : après, tu peux montrer que tu n’es pas satisfait. Mais si tu aimes le club, au moins continue les 90 minutes… C’est ce que je leur demande, et j’espère qu’ils vont me comprendre ».