Didier Santini (Rodez) : “Récemment je leur ai projeté les images du match à Bordeaux avec les banderoles et le bruit. C’était sympa”
Depuis le dernier match de la saison dernière – même s’il a menti sur le fait que Lucas Buades était allé à l’hôpital – l’entraineur du Rodez Aveyron Football avait été toujours l’un des acteurs les plus mesurés concernant les Girondins de Bordeaux. Ce fut le cas lors du Bordeaux-Rodez de cette saison, où il fut très calme et posé, gérant à merveille, à notre sens, la pression de cette rencontre et Lucas Buades.
Alors que le dernier match de la phase aller était un FC Annecy – Rodez, forcément, c’était une nouvelle confrontation entre deux équipes, ayant un contentieux. Pour rappel, avec la victoire sur tapis vert de Rodez sur les Girondins, Annecy descendait mathématiquement en National. Ce n’est que la rétrogradation administrative de Sochaux qui sauva le club annécien. Il y eut malgré tout entretemps des communiqués et mots échangés, mettant en avant la tricherie de Lucas Buades.
Dans La Dépêche du Midi, et avant la rencontre, Didier Santini avait alors été questionné sur l’atmosphère de cette rencontre. Une atmosphère hostile.
“Plus ça va gueuler, plus je serai content. Mes joueurs ont besoin de se faire rentrer dedans, d’entendre du bruit. Le silence les endort […] Je comprends que tout le monde défende son bifteck. Moi, je sais que je suis quelqu’un d’honnête, de droit. Si on n’est pas d’accord, qu’on vienne me le dire en face”.
Le coach ruthénois confia même qu’il s’inspira, par anticipation, de l’ambiance du Matmut Atlantique pour ce match face à Annecy.
« Mes joueurs ont besoin d’être dans une ambiance où il y a du bruit pour être bons. Le silence les perturbe. Alors en prendre plein la tête, à Annecy, sera une bonne chose pour les mettre bien en place dans le match. On a vécu Bordeaux… D’ailleurs, récemment je leur ai projeté les images du match à Bordeaux avec les banderoles et le bruit. C’était sympa. On est prêt pour affronter Annecy […] Nous ne sommes pas des tricheurs. Je suis un homme franc et honnête. Qu’on vienne me dire les choses les yeux dans les yeux. »
Comme face à Bordeaux (2-2), Rodez a été cette fois sportivement à la hauteur, et l’a emporté dans les Alpes sur le score de 1-2.
