Clément Carpentier : « La perte du statut professionnel est pour moi LE drame absolu de cette descente aux enfers »
Sud Sud Radio, le journaliste France Bleu Gironde, Clément Carpentier, a répondu à la question de savoir si la descente des Girondins de Bordeaux en National 2 était prévisible.
« Il y avait peu d’espoirs pour les Girondins de Bordeaux, notamment depuis le placement en redressement judiciaire du club, il ne faut pas l’oublier. C’est une mesure économique extrêmement forte pour n’importe quelle entreprise, pour l’instant en évitant la liquidation judiciaire et la disparition pure et simple du club. Mais ce redressement judiciaire a découlé d’une descente également en National 2 alors que le club avait été déjà rétrogradé de Ligue 2 en National. Car sur le papier, sportivement, même si le club n’avait pas retrouvé la Ligue 1 l’année dernière ni cette saison, il avait tout de même terminé 12ème. Donc sportivement, il était maintenu en Ligue 2 ce club, et malheureusement, avec tout ce qui se passe au niveau financier depuis plusieurs saisons, on est arrivés au bout du bout, avec un propriétaire qui ne veut plus remettre de l’argent sur la table, comme l’avait déjà d’ailleurs décidé M6 à son époque, puis King Street aussi dans l’époque suivante suite au premier rachat en 2018. Là, Gérard Lopez, pareil, a dit qu’il n’allait pas remettre l’argent qu’il fallait pour repartir pour une saison de Ligue 2. Il y a la perte aussi du statut professionnel qui est pour moi LE drame absolu de cette descente aux enfers ».
Car ce sont des enfants qui trinquent, et le centre était une réussite depuis des années.
« Sportivement, on ne va pas plaindre les joueurs, même si c’est compliqué pour eux, mais ils risquent tous de retrouver du temps de jeu, un club… En revanche, perdre son statut pro, c’est-à-dire fermer le centre de formation, mettre fin aux rêves de dizaines de gamins, pour moi ça c’est le drame absolu, surtout pour un club comme les Girondins de Bordeaux qui est un club mythique et historique du football français, qui a forcément de très grands joueur. Quand on regarder l’Equipe de France actuelle, on pense forcément à Aurélien Tchouaméni et Jules Koundé. Evidemment, là, on est tombés tout en bas, tout en bas. Maintenant, il faut voir si la chute est définitivement terminée, ou si elle ne l’est pas encore ».