Interview. N’Famady Diaby : “Ca fait chaud au cœur. D’avoir les équipements des Girondins, c’est magnifique… Je suis très, très fier”
Nous nous sommes entretenus en début de semaine avec l’une des recrues des Girondins de Bordeaux, le milieu de terrain N’Famady Diaby. Passé par Feytiat, Neuville, le Stade Poitevin, ou encore Bayonne, notre nouveau joueurs compte une cinquantaine de matches en National 3. Prédestiné, normalement, à jouer avec la réserve, il aura peut-être sa chance, en fonction de ses performances, avec l’équipe première. Mais là n’est pas encore la question. Faisons connaissance avec ce joueur toujours de bonne humeur, conscient de la chance qu’il a aujourd’hui de jouer aux Girondins. Entretien.
Comment as-tu été contacté par Bordeaux ?
J’ai parlé avec Corentin Auzannet, l’adjoint d’Erwan Lannuzel. Ensuite, il a parlé avec le coach, puis ils ont validé mon profil. On a ensuite discuté, et ça s’est fait simplement, naturellement.
Quel discours t’a-t-on tenu pour que tu signes ?
Franchement, il n’y a pas eu besoin de dire grand-chose (rires). Mais on m’a décrit le projet pour faire une équipe en National 3, qu’ils aimaient bien mon profil et qu’il y avait quelque chose à faire. Du coup, forcément, de venir, ça m’intéressait. Ça m’intéressait à 100%, donc j’ai directement dit que c’était bon pour moi. J’étais en phase d’attente pour une possibilité d’aller à l’étranger. Mais vu que c’était Bordeaux, ça s’est fait directement. J’ai directement accepté le contrat fédéral qui m’a été proposé.
Quels clubs étaient intéressés à l’étranger ?
J’avais des opportunités en Belgique, mais il n’y avait rien de sûr, en fait. C’est un intermédiaire qui était en train de voir pour moi, mais il n’y avait rien de sûr. Mais oui, j’avais des intérêts, j’étais juste dans l’attente.
Ce sera donc pour la National 3. Dans un premier temps ?
Actuellement, c’est d’être avec la National 3. L’objectif est de bien bosser, de bien progresser, et mon ambition sera évidemment d’aller plus haut. Je suis un compétiteur. Mais oui, même les coaches, c’est aussi ça leur discours, et ils me connaissent depuis un moment.
En termes de poste, on te définit comme une sentinelle, c’est bien cela ?
Alors non, je suis un milieu relayeur. En fait, je peux jouer aux deux postes. Lors de mes précédents clubs, j’ai joué aux deux postes, mais je suis plus à l’aise en milieu relayeur. C’est ma préférence. J’aime me porter vers l’avant et d’être un box to box. Donc les postes auxquels je peux évoluer, c’est 8 ou 6, même parfois 10.
Il y a un ancien coach qui disait de toi que tu avais un énorme volume de jeu, un gros impact physique, et que tu étais aussi un garçon attachant. Il a vu juste ?
Oui. C’est difficile de parler de ses qualités, mais ce que je peux dire c’est que je suis quelqu’un qui aime bosser pour l’équipe, et sans compter. Je peux tout donner pour l’équipe. Je ne calcule pas, je ne suis pas dans le calcul, je donne tout pour qu’à la fin ce soit l’équipe qui en tire les bénéfices, qu’on ait des résultats. Donc c’est pour ça que je me donne à fond, que ce soit à chaque entraînement ou à chaque match. Il faut du coffre pour jouer à ce poste-là, et je l’ai compris, c’est pour cela que j’essaye de me donner à fond, à chaque fois.
Est-ce que tu peux nous parler d’autres qualités que tu as, et même des points à améliorer ?
Je suis quelqu’un d’à l’aise avec le ballon, et j’aime aussi bien défendre. J’aime attaquer et aussi bien défendre, ça se complète. Je suis bien avec et sans ballon. Surtout, j’aime aussi attaquer le but. Je suis le milieu de terrain derrière l’attaquant qui peut finir. C’est quelque chose que j’aime. Concernant mes défauts, ce n’est pas évident non plus, mais il y en a toujours, oui. C’est la gestion, dans les moments de fatigue. Il faut à ce moment-là éviter les pertes de balle. Il faut savoir temporiser, gérer les temps de jeu dans le match.
Par rapport à ton état physique, quel est-il actuellement ?
Je me suis toujours entrainé en fait. Je n’ai pas lâché, j’ai bossé dur tout seul et avec des personnes également. Je m’attendais à reprendre. C’est sûr que ce n’est pas une préparation avec une équipe, mais franchement et personnellement, au vu de la première séance qu’on a faite lundi, je me sens bien. Il faut que ça reprenne vraiment avec les entrainements et les matches, mais je me sens vraiment bien en tout cas.
Comment était justement ce premier entrainement ?
Franchement, c’était un bon entrainement. On a couru, on a touché le ballon, on a fait du travail technique. C’était bien, une bonne séance. Au niveau de l’ambiance, elle était très bonne. Il y a plusieurs joueurs qui se connaissent déjà, qui se sont rencontrés, qui ont joué ensemble, du coup c’était ‘facile’. Personnellement, j’ai joué avec un autre joueur à Poitiers, Issam Ben Khemis, et on se connait très bien.
Tu es né à Limoges. Quel est ton rapport aux Girondins de Bordeaux ?
Ce n’est pas loin de Limoges, et en étant petit, je venais déjà voir les matches des Girondins. Je venais prendre des photos quand je venais (au Haillan). C’est un club que j’ai toujours aimé. Avant, j’étais un supporter parce que j’aimais bien cette équipe, aller voir les matches, aller au stade. C’était nos sorties avec nos équipes à Limoges.
Qu’est-ce que ça fait de passer de supporter à joueur des Girondins ?
Franchement, ça fait chaud au cœur. Même là, d’avoir les équipements, c’est magnifique… Je suis très, très fier. C’est quelque chose qui fait plaisir. Les installations, c’est quelque chose de magnifique, je n’ai jamais eu ça : pour travailler, c’est le top. Pour travailler et être performant, il n’y a rien de mieux.
Ce sera donc Colomiers-Bordeaux ce week-end…
Ca va vite… Il va falloir vite s’adapter, et essayer de faire le boulot là-bas. Il faut travailler pour rattraper le retard qu’on a sur les autres équipes. Mais on va bien travailler pour ça. Le discours du coach c’est celui-ci, qu’on a du retard sur les autres équipes, mais qu’on va se lancer sur une période pour rattraper ce retard-là. On a une date, et après ça, on sera au top pour vraiment faire mal.