Jean-Louis Gasset : « J’aurais voulu faire une carrière de joueur, mais ça n’a pas été possible »

    (Photo by Daniel Derajinski/Icon Sport) – Photo by Icon Sport

    Pour Villes Lumières, l’ancien entraineur des Girondins, Jean-Louis Gasset, a répondu à la question de savoir si pour lui, dès le départ, le football était une évidence.

    « C’était inné. Quand je rencontre les professeurs, ils me demandaient ce que je voulais faire plus grand et c’était tout de suite footballeur. Des fois, ils viennent me voir et me disent que j’avais de la suite dans les idées. J’aurais voulu faire une carrière de joueur, mais ça n’a pas été possible. J’ai rattrapé le retard en étant entraineur. J’aurais aimé aller dans tous les stades d’Europe… Ce n’est pas la carrière que j’aurais voulu faire en tant que joueur ».

    S’il a une carrière d’entraineur bien remplie, il eut aussi donc une carrière de joueur, qu’il arrêta tôt.

    « J’ai arrêté à 32 ans. Le club est en D2, et il lance le centre de formation. Je suis là avec deux ou trois personnes, pour les encadrer. J’entrainais les équipes très jeunes du club. J’avais la responsabilité de la meilleure équipe pupille de La Paillade. J’ai Bonnissel, Lefèvre… J’avais déjà des idées à l’époque. En pro, je voyais des entraineurs qui faisaient du marquage individuel, et je me disais qu’il devait exister autre chose (sourire). Je commençais à chercher le petit détail, ne pas s’occuper de l’adversaire, et avoir le ballon ».

    Au final, il eut une belle carrière, et complète.

    « Le vent nous a amené à chaque aventure. A chaque fois, ça a été… Quand j’ai fini ma carrière, j’ai été formateur à Montpellier pendant cinq ou six ans, et ça, c’était une obligation de toucher la vérité. A la base, je suis un formateur, j’ai l’œil pour dénicher les talents, la pépite, savoir avec qui il va falloir beaucoup travailler pour passer professionnel… Et après, c’est le club qui décide de me mettre adjoint, parce qu’ils devaient sentir quelque chose, puis numéro 1… A partir du moment où tu deviens numéro, là, tu rentres dans le métier. Cela veut dire que si tu n’as pas les résultats, tu vas être le fusible. Donc il faut juste le savoir. C’est là une des décisions les plus importantes de ma vie, c’est que quand ça s’est mal passé avec Montpellier, j’ai dit que je m’en allais. J’aurais pu redescendre, repartir à la formation, et faire ce que je faisais très bien, mais à partir du moment où on est au soleil, là c’est la vérité du métier. La décision a été très difficile à prendre parce que je suis un jeune entraineur, je suis dans l’échec, et il faut vite répondre à la proposition de rester. Si tu prends la décision de partir, ton portable sonne moins souvent, et tu as des moments de solitude, où tu te dis que tu as peut-être été un peu présomptueux. Et puis après, Caen m’appelle, puis Luis Fernandez pour que j’aille travailler avec lui, et je commence… Là, ça démarre ».

    Retranscription Girondins4Ever