Ben Khalfallah: « On ne les fait pas bander »

    Interrogé par Rmc, Fahid Ben Khalfallah revient une nouvelle fois sur la rencontre qui opposait les girondins à Arles Avignon, et notamment la réaction du public au triste spectacle.


     

    Fahid Ben Khalfallah, les Girondins ont une nouvelle fois déçu samedi dernier contre Arles-Avignon (0-0). Comment l’expliquez-vous ?

    C’est chiant. Franchement, ça devient lassant. Quand les autres clubs viennent chez nous, on a l’impression qu’on les relance tous. Il faut un peu plus d’orgueil, de la fierté, parce qu’on est dans un gros club et que ce n’est pas suffisant. A un moment, il faut en avoir marre de regarder le classement et de nous voir 8e. Les autres parlent d’Europe et nous, actuellement, de maintien. C’est énervant.

     

    Le public de Chaban-Delmas s’est moqué de votre équipe pendant la rencontre. Comprenez-vous sa réaction ?

    On ne les fait pas « bander ». C’est grossier, mais c’est un peu ça. On a la chance d’être dans une ville, une région, où les gens sont sympas. A Marseille ou à Paris, ça ne se passerait pas comme ça. Mais ça serait malheureux qu’ils applaudissent ou qu’ils soient contents de ce qu’on fait. Ça voudrait dire qu’on n’est pas capable de faire mieux. On se doit de figurer dans les premiers. On doit accepter les critiquer et les comprendre. Elles sont justifiées.

     

    Le problème vient-il de la relation entre le groupe et Jean Tigana ?

    Pour moi, ce n’est pas un problème d’entraîneur. C’est dans la tête. Nous les joueurs, nous sommes les premiers fautifs. C’est à nous de faire le nécessaire. De mettre plus d’engagement, plus d’envie, sur le terrain. En plus, personnellement, ça se passe bien avec lui. Il y a des journalistes et des gens de l’extérieur qui parlent de ça. Mais honnêtement, nous les joueurs, on ne parle jamais de ça. Pour moi, c’est un faux-problème. C’est pour éviter de parler du terrain.