La prochaine rencontre des Girondins de Bordeaux sera le théâtre de retrouvailles, et d’un duel fraternel. En effet, prêté par le club bordelais à l’AS Nancy, Salif Sané devrait retrouvé sur la pelouse son frère, Lamine. Un spectacle qui sera suivi dimanche par l’ensemble de la famille :

 

« On a déjà joué l’un contre l’autre, mais dans le quartier à Lormont ou à l’entraînement à Bordeaux. Sur le terrain, je ne vais pas le laisser passer parce que c’est mon frangin, mais je ne vais pas non plus mettre le pied pour lui faire mal. […]  Il y aura de la famille et beaucoup d’amis au stade dimanche. Mes parents habitent encore dans la région bordelaise. C’est chez moi, c’est là où que j’ai grandi. »

 

 

Son gabarit ? Encore une histoire de famille, qu’il partage avec son frère, et n’est autre qu’un héritage de leur père:

 

« On tient ça de notre père qui mesure 1,89m. Il a joué au foot quand il était plus jeune, mais il n’a pas fait une carrière pro. Il avait un niveau DH je crois. »

 

 

A l’issue de sa saison en Lorraine, le natif de Lormont devra faire son retour en Gironde. Mais à l’heure actuelle, le défenseur nancéien fait abstraction de son avenir, et ne pense qu’à la réussite avec son club.

 

« Je ne me prends pas la tête avec ça. On fera le point sur mon avenir à l’issue du championnat. Pour le moment, je ne pense qu’à l’ASNL. Je me sens à fond Nancéien, j’ai envie de montrer ce que je vaux dimanche et je rêve de gagner à Chaban-Delmas. […] Au téléphone, ma mère m’a dit : ’’Que le meilleur gagne dimanche !’’. Elle n’encouragera pas une équipe plus qu’une autre. L’avantage avec un nul, c’est qu’il n’y aurait pas de perdant dans la famille ! »

 

 

Toutefois, le début de saison fut difficile pour Salif. Débutant au poste de latéral droit, ses prestations n’étaient pas à la hauteur des attentes placées en lui. Replacé dans l’axe en milieu défensif, il a pris confiance et a enfin réalisé des prestations convaincantes, notamment lors de la victoire face au PSG, muselant avec brio l’argentin Pastore.

 

« J’ai pris confiance en moi, j’essaie de bien appliquer les consignes du coach qui me demande de jouer simple, de ressortir proprement le ballon. Franchement, je suis content de ne plus être latéral. Je peux dépanner à droite, mais ce n’est pas là que je me sens le mieux. Je préfère évoluer dans l’axe. Depuis que je fais du foot, c’est en numéro six que j’ai le plus souvent été utilisé même si j’apprécie aussi beaucoup le rôle de défenseur central. »

 

 

Pour conclure, Lamine livre un bilan du départ de son petit frère en Lorraine.

 

« Il a fait le bon choix en allant à Nancy. Je lui avais conseillé de partir là-bas parce que c’est un club qui accorde beaucoup de confiance aux jeunes. Je regarde les matches de l’ASNL dès que je le peux et je trouve Salif de mieux en mieux sur le terrain. À Paris (0-1), il a vraiment assuré. »

 

 

Source: L’Est Républicain