Sanchez: « Plus le même Bordeaux »

    Le site officiel a interviewé l’entraineur valenciennois, Daniel Sanchez. Avant d’évoquer le match de ce soir à Chaban-Delmas, il est revenu sur la qualification de son groupe en Coupe de France. Il s’attend à un match difficile pour 2 raisons. D’une part son équipe peine à extérieure et d’autre part les girondins ne sont plus les mêmes et qu’ils vont être durs à jouer.

     

    Il revient également sur son passage à Bordeaux.

     

     

     

     

    Bonjour Daniel, quelle est votre analyse après la qualification de votre équipe pour les 16ème de finale de la Coupe de France ?

     

    Nous avons réalisé 2 mi-temps assez différentes. La 1ère a été un peu laborieuse. Nous avons manqué de rythme. Il s’agissait d’un match de reprise, nous nous y attendions. La performance était insuffisante pour prendre le match à notre compte. Malgré tout, nous avons marqué juste avant la pause. Mener 1-0 dans ces conditions était plutôt une bonne chose compte tenu de la physionomie de la 1ère période. Notre 2ème période était bien meilleure, plus rigoureuse, plus rythmée. Nous avons réussi à nous mettre à l’abri en marquant un 2ème but. Nous avons pu gérer la fin de match sans être trop inquiétés. Le match aurait pu tourner différemment en 1ère mi-temps. Si nous avions pris un but, cela aurait été plus compliqué. Cela s’est relativement bien passé.

     

    Ce résultat vous permet de poursuivre une série. Nous aviez terminé la phase aller avec une belle victoire devant Lyon (1-0). La qualification vous permet de rester dans une dynamique positive ?

     

     

    Oui, tout à fait. Il y a 2 éléments positifs. C’était un match de reprise. Gagner est une bonne chose, d’autant plus à l’extérieur où nous avons un peu plus de mal. D’autre part, il s’agissait d’un match de Coupe. Comme on le dit souvent, l’essentiel est de se qualifier. Nous n’avons pas fait le match de l’année, c’est un fait. Nous savions que les joueurs manqueraient de rythme mais la qualification est au bout. Nous avons pu mieux travailler cette semaine. La précédente avait été plus compliquée en raison des conditions atmosphériques. C’est une reprise satisfaisante.

     

     

    Samedi, votre équipe se déplace à Chaban-Delmas. A quel type de rencontre vous attendez-vous ?

     

    Bordeaux va mieux, c’est incontestable. Les Girondins ont eu un peu de mal au départ, même s’ils sont venus gagner chez nous (1-2). Ils avaient eu pas mal de réussite. Nous avions mené une bonne partie du match avant de voir Bordeaux revenir puis gagner dans les arrêts de jeu. Cette équipe a l’air d’aller mieux. Ce sera certainement un match compliqué. Ils voudront bien démarrer 2012 à domicile après leur qualification à Saint-Etienne. Nous savons tout cela. De notre côté, nous avons des difficultés à l’extérieur et nous avons besoin de changer les choses à ce niveau-là. Être beaucoup plus performant loin de nos bases, voilà notre challenge en 2012. Débuter par Bordeaux, qui reste une grosse équipe du championnat, n’est pas simple. Nous savons qu’un match difficile nous attend. A nous de l’aborder de la meilleure des façons.

     

     

     

     

    Votre équipe est très performante à domicile avec une seule défaite lors de la phase aller. Elle a beaucoup plus de difficultés loin de ses bases. En tant que technicien, comment expliquez-vous cette différence ?

     

    Nous avons un peu de mal à l’expliquer. Cela ne date pas de cette saison. C’est le cas depuis quelques années, c’est comme ça. C’était le cas sous l’ère Kombouaré puis avec Philippe Montanier. Il y a peut être une petite psychose par rapport à cela, un manque de confiance. Il est difficile de trouver une explication. Sur certains matches, nous avons réalisé de très bonnes prestations, notamment à Saint-Etienne. Nous manquons parfois de réussite et surtout d’efficacité. C’est notre lacune principale. Nous devons inverser la tendance et prendre plus de points à l’extérieur. Cela nous permettrait de nous éloigner de la zone dangereuse avec laquelle nous flirtons.

     

     

    Vous avez travaillé pour les Girondins en tant que recruteur et superviseur…

     

    Effectivement, je suis resté 2 ans aux Girondins. A l’époque, Elie (Baup) était l’entraîneur. Généralement, je participais à la préparation estivale avec le groupe sur le terrain. Quand la saison démarrait, je m’occupais du recrutement avec Charles Camporro. Je supervisais également tous nos adversaires, que ce soit pour le championnat ou la Coupe d’Europe. Je faisais mes rapports à Elie Baup et au staff.

     

     

    Quels souvenirs gardez-vous de cette époque et de votre expérience au club ?

     

    Pour moi, c’était un peu une transition. Je revenais du Japon où j’entrainais une équipe. Le retour était un peu compliqué et ce travail m’a permis de rebondir. C’était une belle période. J’ai pu voir beaucoup de matches, découvrir et connaître de nombreux joueurs, le tout dans un club de haut niveau. Bordeaux jouait le haut de tableau et disputait la Coupe d’Europe tous les ans. Le club était bien structuré. Je garde un bon souvenir de ces deux ans à Bordeaux et de toutes les composantes du Club.

     

     

     

     

    Cela rend-il le match à Chaban-Delmas particulier pour vous ?

     

    Non car j’essaye d’occulter. Le travail que je réalisais à Bordeaux m’obligeait à aller beaucoup à l’extérieur. Je partais souvent. Je n’étais pas au club et avec les joueurs au quotidien. Je ne voyais pas beaucoup de matches à Chaban-Delmas. Ce n’est pas comme si j’avais été au contact des joueurs tous les jours. Cela reste un match comme les autres mais mes 2 années à Bordeaux font partie de mon CV. Encore une fois, j’ai apprécié cette expérience.

     

     

    source: girondins.com