Sagnol : “On en a discuté quand on était au plus profond de la crise”
Le contenu des matches, en terme de jeu, a littéralement changé depuis quelques semaines. Willy Sagnol, en conférence de presse, est d’abord revenu sur celui du match à Angers en Coupe de France : “Le contenu ne m’a pas surpris, c’est la vitesse d’adaptation qui m’a agréablement surpris, oui. On a eu dix minutes un peu difficiles où Angers a fait un bon pressing, où on a eu du mal à trouver rapidement Jussiê et Enzo. Et à partir du moment où on a trouvé ces deux joueurs sur des circuits à terre, le terrain étant difficile et lourd, nos petit gabarits (il ne finit pas sa phrase, ndlr)… C’était aussi un critère de réflexion : ‘Est-ce que mettre autant de petits gabarits sur un terrain comme ça, n’était-il pas un avantage ?’. Ils ont montré que oui […] Même si ça a pu surprendre, de jouer sur le côté revanchard de certains, découverte d’autres, sont des critères comme d’autres de la performance”.
L’entraîneur bordelais a ensuite expliqué les raisons de cette métamorphose : “En interne on en a discuté quand on était, je dirais, au plus profond de la crise. Quels étaient les moyens pour nous relever et avancer ?! Ce que j’ai proposé aux joueurs c’est de partir du principe que maintenant il fallait simplement jouer pour gagner et non plus pour être solide, pour bien défendre… Mais simplement pour gagner, en produisant du jeu. La base a été clairement définie. C’est d’avoir la possession, pour s’éviter peut-être à long terme trop de matches où on allait être obligés de faire trop d’efforts défensifs. Plus vous avez le ballon, plus c’est l’adversaire qui court en règle générale”.
Pour terminer, il a expliqué les modifications tactiques apportées à l’équipe pour pouvoir faire plus de jeu : “On joue beaucoup plus en bloc aujourd’hui. La ligne élastique entre l’avant-centre et le défenseur central est beaucoup moins tirée qu’elle n’a pu l’être à une certaine période. Il y a aussi eu une prise de conscience de la ligne défensive qui joue beaucoup plus haut maintenant, qui laisse moins d’espaces à l’adversaire, et vous n’avez pas toujours des Usain Bolt en numéro 9 qui vont à 3000 à l’heure, donc on peut se permettre de jouer haut. On sait que Cédric va vite, que Lamine va vite, que Fred Guilbert va vite, et Pallois quand il reviendra, va vite aussi… Donc on peut se permettre de jouer un peu plus haut, d’avoir des hauteurs de récupération un peu plus hautes, et donc forcément de se mettre moins en difficulté défensivement. Mais c’est toujours plus facile à expliquer, et quand vous êtes dans une période un peu négative c’est plus difficile à remettre en place. Il faut tirer un coup de chapeau aux joueurs pour avoir redressé la situation”.
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