Matthieu Chalmé : « L’adrénaline de la compétition me manque, je la retrouve sur le banc, sauf que… »

    Matthieu Chalmé

     

    Après une carrière de joueur professionnel, il peut y avoir un manque chez un joueur. Matthieu Chalmé ne l’a pas réellement au niveau des entraînements quotidiens, mais plus au niveau de l’adrénaline, qu’il retrouve en partie désormais sur le banc de touche, en tant qu’entraîneur adjoint de la réserve des Girondins. « Aujourd’hui, l’adrénaline de la compétition me manque. Je la retrouve sur le banc, sauf qu’aujourd’hui je suis spectateur, je ne suis plus acteur. Je trouve que je suis plutôt calme en comparaison à ce que j’étais en tant que joueur. Je prends beaucoup plus de recul sur les choses, et je suis plus dans l’analyse de l’équipe ou de l’équipe adverse pour pouvoir faire progresser nos garçons sur un match. Les entraînements au quotidien ne me manquent pas spécialement. Même si des fois, quand il manque un joueur, je glisse à Philippe (Lucas) que s’il veut il me met, je peux le faire (sourire). Ça, c’est toujours mon exigence de joueur qui veut se confronter à des jeunes talentueux. Ce sont des défis… Je le fais encore mais aujourd’hui, tout l’entrainement quotidien ne me manque pas particulièrement, c’est plus les matches, et aller dans un stade, un vestiaire, retrouver du public…  Ça, ça manque forcément, mais au fil du temps, on commence à prendre du recul sur ça et surtout, on pense qu’on est capable mais finalement, je pense que je n’en suis plus capables (rires). Les jambes sont encore là un petit peu, on essaye de s’entretenir, le sport c’est trois-quarts de notre vie… J’essaye de vraiment continuer à m’entretenir et être présent parce que quand un coach fait le travail avec eux, ça montre l’exigence qu’il y a du haut niveau à tout le monde. Maintenant, on ne s’arrête pas à ça. Le principal ce n’est pas nous, ce sont les joueurs, pour qu’ils puissent aller au plus haut niveau et sortir professionnels. Ce serait une réussite pour tous les coaches du centre, parce que finalement quand un gamin sort professionnel ce n’est pas le travail d’un ou deux coaches, c’est le travail de tout le centre de formation. La finalité est là, et si un joueur sort, tout le monde peut être fier du travail accompli ».

     

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