Vieira Jussiê : “Le sentiment que les supporters avaient à l’époque, on l’avait aussi, on se sentait imbattables”

    Jussie et Gasset

     

    2009 est tellement loin… Et pourtant, cette saison a été celle du dernier titre de Champion de France des Girondins de Bordeaux, avec l’année suivante un formidable parcours en Ligue des Champions, jusqu’à ce que l’équipe s’écroule… En toile de fond, le non-dit du départ de Laurent Blanc pour l’équipe de France. Vieira Jussiê, questionné sur notre site, explique que l’équipe se sentait imbattable et aurait pu aller au bout de cette Ligue des Champions. “On aurait pu! On se sentait imbattables. Il y avait deux sentiments. Contre Monaco là-bas, on perdait 3-0 à la mi-temps. On avait un peu peur, normal, mais on n’était pas pressé, on faisait nos actions, on savait qu’on allait marquer. On savait pas si on allait gagner, mais on savait qu’on allait marquer. Déjà, notre défense, elle était très solide. On se disait « Derrière, c’est cool. Devant, on va marquer. Tôt ou tard mais on va marquer ». On se sentait imbattables mais on a déconné au match aller contre Lyon. Dans le sens où on n’a pas su gérer les deux matchs. On fait une barre à la fin… Mais le sentiment que les supporters avaient à l’époque, nous, on l’avait aussi. Mais parfois, et c’était l’autre face, que j’ai aussi connu à Bordeaux. On marquait, mais on savait qu’il fallait ensuite défendre! Sinon, on allait prendre un but, ne pas réussir à gagner. On se sentait faible. Et quand on se sent faible, on a une mentalité de faiblesse. Avant de rentrer contre une équipe comme le PSG par exemple, on rentre sur le terrain et je me dis « Ça va être chaud, on va prendre le bouillon. Ça va être difficile. » Ici, j’ai vécu les deux côtés, et c’est intéressant.

     

    Cette époque reste, forcément, son meilleur souvenir avec le maillot au scapulaire. “Le titre, ça vient couronner les efforts, le travail. Les victoires aussi mais les titres encore plus. Ça couronne un objectif, ce qu’on s’était fixé au départ. Il y a des clubs qui commencent une saison en se disant « On va faire les choses pour rester en Ligue 1 ». D’autres visent le milieu de tableau. Certains la League Europa, les 6-7 premières places. Et lors de la première année de Blanc, les objectifs étaient déjà élevés!.

    Retrouvez l’intégralité de la première partie de notre interview de Vieira Jussiê, ICI, sur Girondins4Ever