Lors de son passage aux Girondins de Bordeaux, Albert Gemmrich a marqué 43 buts en trois saisons. Mais il était connu aussi parce qu’il faisait beaucoup de frappes sur les barres ou les poteaux. « Elle tremble encore les barres. A l’époque, il y avait un challenge touchons du bois et j’ai gagné trois années de suite. En trois ans, je crois que j’ai tapé 34 ou 35 fois les poteaux et les barres. J’ai encore cette réputation aujourd’hui à Bordeaux : ‘C’est le joueur qui a frappé sur les poteaux et les barres. Il a fracassé les barres et les poteaux !’. C’est vrai, mais c’est comme ça. Je ne les ai pas visés les poteaux et les barres. En tout cas, j’ai passé trois années fabuleuses à Bordeaux. J’adore le Sud-Ouest, j’adore Bordeaux. Quand les gens me demandent ‘tu es alsacien…’, oui je suis content d’être revenu dans mon Alsace natale mais les trois années que j’ai passé à Bordeaux je ne l’oublierai jamais. Après malheureusement je suis parti à Lille, je dis bien malheureusement. Même si ça m’a bien plu à Lille, j’avais un petit souci de santé physique. Mais je ne sais pas si à l’époque j’avais fait le bon choix. Peut-être que si j’étais resté à Bordeaux, peut-être que je ne serais pas ici en train de vous parler, peut-être que je serais à Bordeaux aujourd’hui. Mais bon c’est comme ça, on fait des choix. Il ne faut pas avoir des regrets, il faut assumer. J’assume le choix d’être parti et j’assume les choix que j’ai fait dans ma carrière. Mais on ne fait pas toujours le bon choix ».

Lorsqu’il s’en va des Girondins, un autre alsacien arrivera, Léonard Specht. « Moi je suis parti de Bordeaux en 1982 et Leonard Specht et Dominique Dropsy sont venus de Strasbourg. Aimé Jacquet a souhaité qu’ils viennent et je pense qu’il a bien fait, parce que les joueurs étaient des pièces maîtresses de Strasbourg, de notre dispositif. A Bordeaux, ça s’est avéré que c’était des gens sur qui on pouvait compter ».

Il s’est souvenu également de ses entraîneurs. « Mon premier entraîneur à Bordeaux, c’étais Luis Carneglia. Il a été remplacé dans la saison par Raymond Goethals et j’ai eu Aimé Jacquet pendant deux saisons. C’est quelqu’un que j’appréciais et que j’apprécie beaucoup ».

ARL

Retranscription Girondins4Ever