Christophe Dugarry : « J’ai joué en CFA avec des Eric Cantona, Enzo Scifo, Didier Sénac… Aujourd’hui, tu ne peux plus sanctionner les joueurs »
Christophe Dugarry estime qu’aujourd’hui, les Président et les clubs mettent les joueurs professionnels dans un certain confort, ceux-ci se reposant ainsi sur leurs lauriers.
« C’est les clubs et les dirigeants qui mettent les joueurs sont dans le confort. Heureusement qu’il y a encore des joueurs qui ont cette culture de la gagne, il ne faut pas généraliser, mais… C’est aussi les Présidents. Aujourd’hui, on est dans une économie si importante que dès qu’il y a un joueur qui réussit 5-10 matches, trois mois exceptionnels… On les monte beaucoup trop haut trop vite. C’est aussi le club qui met ces joueurs-là dans un confort, et ça ne va pas s’arrêter là. Aujourd’hui on est dans une économie où il faut revendre des joueurs donc tu les survends, tu les mets toujours plus haut qu’ils ne le sont, et à l’arrivée les joueurs se disent qu’ils sont des phénomènes, qu’ils valent 40-50 millions d’euros… A mon époque, quand tu avais des joueurs qui avaient des salaires moins importants… J’ai joué en CFA avec des Eric Cantona, Enzo Scifo, Didier Sénac… C’étaient des internationaux ! S’ils n’étaient pas bons ou s’ils s’étaient mal comportés en Ligue 1, ils allaient jouer en réserve. Aujourd’hui, tu ne peux plus sanctionner les joueurs, donc ils sont dans un confort ».
Lui, avait-il du mal à percevoir son vrai niveau à l’époque, parfois ?
« Je me suis quand même assez vite rendu compte que ce que je faisais, par rapport aux autres, c’était insuffisant. J’ai le sentiment d’avoir été assez lucide sur ma carrière et sur ce que j’ai fait. J’avais aussi un environnement qui ne me cirait pas les pompes non plus… Peut-être qu’à un moment je me suis vu plus beau que vrai, que nature ».