#KingStreetOut : pour un nouveau rachat des Girondins
Cela fait un peu plus d’un an que les Girondins de Bordeaux ont été rachetés pour 100M€ par General American Capital Partners et son consortium de fonds d’investissement américain avec King Street en investisseur et actionnaire majoritaire. Depuis, notre club a changé, beaucoup changé. Et de plusieurs manières.
Un club qui perd son âme
Le temps a montré, comme redouté dès le départ, que le projet global de GACP, derrière les promesses de Joe DaGrosa et d’Hugo Varela, ne tenait pas la route. Malgré les venues de Paulo Sousa et de Laurent Koscielny en têtes d’affiche, la gestion sous GACP (et les magouilles de certains) ont mis le club dans une situation financière bien plus grave que ce qu’elle n’était sous M6.
Parallèlement, la nomination de Frédéric Longuépée comme président et l’action de ce dernier et de ses collaborateurs recrutés sans connaître le foot et Bordeaux ont fait évoluer les Girondins en un club qu’on ne reconnait plus. Ambiance délétère au Haillan, traitement des supporters et des médias, attaques envers les Ultramarines et le Virage Sud pour limiter leurs actions, orientations uniquement économiques, affaire de la billetterie et, dernièrement, scandale des clubs amateurs obligés de payer pour être parrainés. Le tout avec un président qui ne parle presque pas et n’incarne pas le club, placé par un actionnaire invisible mais détenant désormais 100% du club après avoir racheté les parts de GACP.
Le FCGB est comme une coquille vide, sans projet clair, et perd son âme. Critiqué voire moqué dans la presse et sur les plateaux médiatiques pour bien plus que du sport et se mettant tout l’environnement du football à dos, à commencer par ses propres supporters, notre club est dans une crise encore jamais vue, touchant à son identité profonde. Des enjeux qui prennent le pas sur les résultats sportifs certes médiocres mais ne faisant pas craindre le pire (descente sportive en Ligue 2).
King Street doit revendre à un repreneur qualifié
Il nous semble de plus en plus évident que la seule issue pour que les Girondins de Bordeaux ne sombrent pas pour de bon mais se relèvent de cette période noire et repartent vers l’avant est un nouveau rachat. Nous rejoignons donc officiellement le combat des Ultramarines et appelons tout le monde à le rejoindre : supporters, anciens joueurs, salariés, médias locaux et nationaux, personnalités publiques et du monde du football, responsables politiques locaux etc. Les Girondins de Bordeaux sont un des plus grands clubs du football français, une institution du sport national. Ils font aussi partie du patrimoine culturel et symbolique de cette magnifique ville et région de Bordeaux. Les Girondins méritent donc d’être beaucoup mieux que ce qu’ils sont sous King Street et ne peuvent pas rester dans cet état.
King Street est un fonds d’investissement aux méthodes purement spéculatives, sans connaissance du football et de son milieu ni de Bordeaux et de son contexte. Un actionnaire qui n’a pas vocation à diriger notre club et doit donc revendre à un repreneur offrant plus de visibilité et un avenir plus valorisant au FCGB que d’être la froide entreprise qu’il est devenu, sans autre but que de générer des revenus. Pour trouver ce repreneur, c’est aux décideurs économiques et acteurs politiques de dire que, indépendamment du rejet de King Street par les Bordelais, le FCGB reste attractif : histoire, structures, actifs joueurs encore intéressant, public déjà acquis mais à reconquérir, droits TV en hausse pour le championnat, bassin économique dynamique. Le potentiel est là, toujours, pour permettre à des investisseurs mieux intentionnés de mener à bien un projet mêlant développement sportif et économique. La sombre page GACP – King Street est tournée, la page King Street doit elle aussi l’être, le plus vite possible. Un nouveau chapitre de l’histoire des Girondins doit s’écrire, plus clair, plus humain, plus sérieux, plus respectueux du FC Girondins de Bordeaux, et où l’ambition sera à la fois sur et en dehors du terrain.
Il en va de l’avenir du club que nous aimons, pour qu’il ne tombe pas dans l’anonymat (ou pire encore…), mais reste une place importante du football français.