« Si j’étais Paulo Sousa »… pour remobiliser (avant Metz-Bordeaux)
Toujours les mêmes rengaines « si nous avions gagné, nous aurions fait un bond au classement », « nous avons encore raté une occasion de prendre le bon wagon ». Difficile de connaître le niveau exact de cette équipe, alors que nous étions devenus imperméables défensivement depuis le match à Nantes, il a suffi d’un peu plus d’engagement et d’envie de l’adversaire pour nous rendre fébrile.
Fébrilité mentale
Comme à la suite de la démonstration à Nîmes et après une première partie de saison avec du caractère, les joueurs se sont écroulés et liquéfiés dans le dernier quart d’heure à Brest. Ils avaient complètement explosé après l’égalisation marseillaise et dans une ambiance survoltée comme au Vélodrome, les joueurs brestois aidés par la ferveur de leurs supporters ont mis en évidence une incapacité chronique à la constance mentale de nos joueurs.
Pourtant dans cette équipe, la présence de nombreux internationaux ou de joueurs d’expériences, Pablo, Benito, Sabaly, Aït-Bennasser, Briand… aurait dû permettre à l’ensemble de garder la tête froide, mais rien n’y fait. Après ce match, la frustration est grande et le bateau bordelais n’est pas loin de chavirer. Malgré les mots, les remises en question, Bordeaux est malheureusement à sa place avec pourtant des qualités individuelles et une envie manifeste de bien faire.
Le 4-4-2 reconduit, pas de surprise ou presque
Paulo Sousa satisfait du comportement de son équipe depuis deux matchs veut consolider son bloc et féliciter son onze en le conservant inchangé malgré un rythme effréné de 3 matchs dans la semaine et 24h de repos en moins que son adversaire du soir. Deux changements à noter malgré tout, Aït-Bennasser remplace Otávio suspendu et Benito prend la place d’un Koscielny, touché au pied.
Dans un match allant d’un but à l’autre, Bordeaux s’est montré plus efficace (pendant 75 minutes) dans les deux zones de vérité mais peut également remercier Costil pour son arrêt décisif sur le penalty de la 43ème minute.
C’est au moment où Bordeaux avait la main mise sur le ballon et sur le match, que les brestois semblaient complètement sortir du jeu et ont multiplié les fautes grossières entraînant l’expulsion de Castelletto, que l’inconcevable se produisit.
Ayant le sentiment d’être volé par l’arbitrage, l’équipe brestoise s’est révoltée et l’équipe bordelaise s’est liquéfiée. Comme à Marseille ou à Reims, plus aucune capacité à ressortir le ballon, à faire trois passes de suite.
Le climat autour du terrain et comment rebondir ?
Paulo Sousa peut-il réussir à relancer durablement la machine ?
On peut sérieusement se poser la question. Cette fragilité est
apparue en même temps que la fracture de King Street avec ses
supporters et avec le départ de GAPC. Plus de pilote dans l’avion,
les joueurs se posent-ils la question du projet de l’avenir
bordelais et plus précisément de leur avenir ?
Une partie des jeunes joueurs est déjà partie (Benrahou,
Tchouaméni, Bellanova…), des cadres comme Koscielny et/ou Pablo
devraient rapidement se poser la question de leur avenir en
Gironde.
La prolongation de Briand peut également poser la question à moyen
terme de Maja, malgré des débuts prometteurs.
Paulo Sousa a laissé entendre qu’il réfléchissait sérieusement à l’intégration dans le groupe pro de quelques jeunes pour apporter de la fraîcheur et régénérer le groupe. Attention tout de même à une intégration trop importante d’un coup pour éviter de les griller dans une période difficile à tous les niveaux du club. La réussite de Benrahou à Nîmes donne tout de même à réfléchir sur le moment opportun de les faire jouer ou de les brader, merci Monsieur Macia !
Oudin semble avoir des difficultés d’adaptation, il pourrait souffler ce samedi.
Otávio va retrouver sa place et Pardo pourrait l’accompagner pour son apport technique et faire souffler Basic. Derrière, le fiasco Benito à Brest ne devrait pas être reconduit, une défense Mexer-Pablo ou Koscielny-Pablo devrait être privilégiée. A gauche, il est peut-être temps de lancer le jeune Sow, Sabaly a pris le bouillon pendant toute la rencontre et Benito doit se remettre en question. Devant Briand a besoin de souffler, Adli a besoin de jouer. Maja qui aurait également besoin de retrouver la compétition sur 90 minutes est absent du groupe, on devrait donc revoir pour la 3ème fois de la semaine notre « jeune » Briand de 34 ans. Hwang et De Préville méritent de jouer pour leur abnégation.
Si j’étais Paulo Sousa, voilà ce que je proposerais pour conserver les améliorations des deux dernières semaines tout en relançant la concurrence à certains postes et en distillant un air nouveau porté par la jeunesse girondine.